L’opération de rachat de HSBC par RBC entraîne une diminution des investissements directs étrangers

Contenu de l’article

L’accord historique conclu par la Banque Royale du Canada pour acquérir la division canadienne de HSBC Holdings PLC a entraîné la première diminution des investissements directs étrangers au pays en 14 ans.

Les étrangers ont retiré 6,2 milliards de dollars en fonds d’investissement direct au premier trimestre, a rapporté jeudi Statistique Canada d’Ottawa. Il s’agit de la première sortie de ce type depuis 2010.

Ce chiffre s’explique par un désinvestissement de 11,1 milliards de dollars d’actifs auprès d’investisseurs étrangers via des activités de fusion et d’acquisition, a indiqué l’agence. Fin mars, la Banque Royale a finalisé son achat des actifs canadiens de HSBC pour plus de 13 milliards de dollars. Cela est enregistré dans les données du compte courant lorsque les investisseurs directs étrangers revendent des actifs existants à des investisseurs canadiens.

Contenu de l’article

L’impact d’une transaction d’une telle ampleur suggère que la sortie des investissements directs étrangers sera probablement temporaire. C’est important, car l’argent étranger s’est avéré une source importante de capitaux qui a contribué à répondre aux besoins de financement du pays au cours des dernières décennies.

Les sociétés étrangères ont réinvesti 7,3 milliards de dollars de bénéfices au Canada au premier trimestre, en hausse de 6,8 pour cent par rapport au trimestre précédent, a indiqué l’agence des statistiques.

Les entreprises canadiennes ont envoyé 29,8 milliards de dollars d’investissements directs vers d’autres pays au premier trimestre, selon les données. Depuis 2014, les entreprises canadiennes ont déployé plus d’investissements directs à l’étranger que les entreprises étrangères n’ont investi au Canada, en moyenne de 11,3 milliards de dollars chaque trimestre.

«La faiblesse des investissements étrangers met en évidence les inquiétudes quant à l’attrait de faire des affaires au Canada», a écrit Shelly Kaushik, économiste à la Banque de Montréal, dans un rapport aux investisseurs.

Le déficit du compte courant du Canada s’est creusé pour atteindre 5,4 milliards de dollars au premier trimestre, et l’appétit des étrangers pour la dette canadienne reste fort dans un contexte d’attentes de baisse des taux d’intérêt. Les investisseurs ont acquis pour 57,9 milliards de dollars d’obligations canadiennes au cours des trois premiers mois de l’année, soit le montant le plus élevé depuis le premier trimestre de 2022.

Bloomberg.com

Partagez cet article sur votre réseau social