Aujourd’hui, les garderies n’ont pas assez d’argent pour fonctionner, le salaire des éducateurs de la petite enfance est trop bas et les parents qui veulent des places ne peuvent pas les trouver.
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Lorsque le gouvernement de Doug Ford a signé le plan fédéral de garde d’enfants à 10 dollars par jour il y a un peu plus de deux ans, il n’était pas nécessaire d’être un médium pour prévoir les problèmes qui en découleraient.
Le programme de garde d’enfants à faible coût a été présenté comme étant universel, mais malgré un engagement de 10,2 milliards de dollars sur cinq ans de la part du gouvernement fédéral du premier ministre Justin Trudeau, il n’y aura pas assez d’argent pour servir tous les enfants admissibles en Ontario. Même si l’argent était disponible, il est peu probable que la province puisse former suffisamment d’éducateurs de la petite enfance ou construire les places nécessaires dans les centres de soins.
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Quelques mois seulement après la finalisation de l’accord, le Bureau de la responsabilité financière (BAO) de l’Ontario a mis Nombres à ces préoccupations. Même si la province parvenait d’une manière ou d’une autre à créer un peu plus de 375 000 places en garderie d’ici 2026 comme prévu, cela signifierait quand même qu’environ 225 000 enfants n’auraient pas de place dans le système agréé et subventionné. Le BRF estime qu’il y aurait un déficit de financement de 1,2 milliard de dollars d’ici 2026-2027.
L’autre pari sûr était que la majeure partie du mérite du programme reviendrait au gouvernement fédéral, mais que ses difficultés inévitables constitueraient le problème de la province.
Effectivement, les garderies de l’Ontario ont été menace de fermer en raison du sous-financement, et le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, a été critiqué pour avoir osé chercher efficacité administrative dans le système de garde d’enfants complexe et multi-acteurs de la province.
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La semaine dernière, Lecce a annoncé un nouveau modèle de financement pour les garderies après les protestations des prestataires, dont le YMCA, le plus grand fournisseur de services de garde d’enfants de la province.
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À mesure que la part des coûts assumée par les parents diminue, la province distribue de l’argent pour remplacer une partie des revenus perdus par les garderies. Malheureusement pour les centres, ils ont dû geler leurs frais en 2022 dans le cadre du nouvel accord, et beaucoup les avaient également gelés pendant la pandémie. L’argent de remplacement n’était pas suffisant pour couvrir la hausse des coûts tels que le personnel et les services publics. Lecce affirme que le nouveau système prévoira des augmentations basées sur les coûts plutôt qu’une formule basée sur l’inflation, mais pas avant l’année prochaine. Entre-temps, le gouvernement dépensera jusqu’à 98 millions de dollars pour aider à couvrir la crise des coûts des opérateurs.
La province fait des progrès vers son objectif, qui est d’ajouter 86 000 nouvelles places en garderie d’ici 2026. À la fin de l’année dernière, 46 000 places avaient été ajoutées, selon le gouvernement. Cet objectif a été un peu plus facile à réaliser en utilisant 2019 comme chiffre de référence, même si c’était bien avant le début du programme fédéral en 2022.
En comptant l’argent fédéral, l’Ontario consacre désormais environ 4,1 milliards de dollars par année aux programmes de garde d’enfants. Avant le plan de 10 $ par jour, la province dépensait 2 milliards de dollars par an, dont 300 millions de dollars d’argent fédéral provenant de programmes antérieurs.
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Il semble que cela représente beaucoup plus d’argent pour ce niveau de réalisation relativement modeste, et les coûts continueront d’augmenter à mesure que le programme se développera et que la part des coûts assumée par les parents diminuera. Les frais de scolarité réduits sont introduits progressivement et n’atteindront pas l’objectif de 10 dollars avant 2025. L’expansion rapide de la population augmentera également le nombre d’enfants éligibles.
À mesure que le programme de garde d’enfants se développera, il ne fait aucun doute qu’il plaira à ceux qui bénéficieront d’une offre à faible coût. Qui ne voudrait pas payer moins ? Et pourtant, les parents qui ne peuvent pas obtenir de place en garderie se sentiront inévitablement victimes d’une arnaque puisque leurs impôts serviront à financer un programme que d’autres personnes ont accès, mais pas eux.
Le problème d’un programme de prestations « universelles » mais sous-financé, c’est qu’il n’y a jamais assez de quoi que ce soit. Les garderies n’ont pas assez d’argent pour fonctionner, le salaire des éducateurs de la petite enfance est trop bas, les parents veulent des places mais n’arrivent pas à les trouver.
Cela n’est pas sans rappeler le système de santé « universel » du Canada, où aucune somme d’argent ne suffit, tous les types de travailleurs sont insatisfaits et, en Ontario, plus de deux millions de personnes n’ont même pas de médecin de famille.
Cela peut sembler étrange à suggérer dans le monde moderne, mais l’autonomie a une certaine valeur. Avant que le gouvernement fédéral décide que les services de garde devraient être lourdement subventionnés, même pour les riches, la plupart des gens devaient trouver eux-mêmes des services de garde. Ce n’était pas toujours facile et rarement bon marché, mais au moins les parents avaient un certain contrôle.
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Aujourd’hui, comme pour bien d’autres choses, les gens en sont réduits à implorer le gouvernement de tenir ses promesses.
L’Ontario a mis du temps à adhérer au plan de garderies super-subventionnées, et ce n’est certainement pas le genre de chose qu’il aurait lancé tout seul. Politiquement, cependant, il aurait été difficile d’être le seul gouvernement provincial à refuser des milliards de dollars en faveur de la garde d’enfants « gratuite ». C’est un cadeau que nous continuerons tous à payer indéfiniment.
Randall Denley est un journaliste d’Ottawa. Contactez-le à [email protected]
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