vendredi, novembre 29, 2024

Opinion : Les contribuables sont les grands perdants de l’accord avec l’usine Honda

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Jeudi, les gouvernements fédéral et ontarien ont annoncé qu’ils allaient verser environ 5 milliards de dollars en aide sociale aux entreprises pour que Honda puisse construire une usine de batteries pour véhicules électriques (VE) et fabriquer des VE en Ontario.

Il s’agit du troisième accord de ce type en Ontario, après des aides sociales similaires accordées à Volkswagen (13 milliards de dollars) et à Stellantis (15 milliards de dollars). Comme les deux accords précédents, l’accord avec Honda entraîne un coût important pour les contribuables et ne parviendra presque certainement pas à générer des avantages économiques généralisés pour les Ontariens.

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Les gouvernements Trudeau et Ford ont tous deux promis des incitatifs directs et des crédits d’impôt. Bien sûr, ce n’est pas de l’argent gratuit. Les contribuables de l’Ontario et du reste du Canada paieront pour ce bien-être des entreprises par le biais de leurs impôts.

Malheureusement, le bien-être des entreprises n’a rien de nouveau. Les gouvernements du Canada choisissent depuis longtemps leurs entreprises et industries préférées et utilisent un large éventail de subventions et d’autres incitatifs pour leur faire bénéficier.

Selon une étude récente Comme nous l’écrivions pour le Fraser Institute, le gouvernement fédéral a dépensé 84,6 milliards de dollars (ajustés à l’inflation) en subventions aux entreprises de 2007 à 2019 (la dernière année précédant la COVID). Au cours de la même période, les gouvernements provinciaux et locaux ont dépensé 302,9 milliards de dollars supplémentaires en subventions aux entreprises et industries privilégiées.

(L’étude exclut notamment d’autres formes de soutien gouvernemental, telles que les garanties de prêts, les investissements directs et les privilèges réglementaires, de sorte que le coût total de la protection sociale des entreprises pendant cette période est en réalité bien plus élevé.)

Bien entendu, lorsqu’ils ont annoncé l’accord avec Honda, les gouvernements Trudeau et Ford ont tenté de vendre ce dernier exemple d’aide sociale aux entreprises comme un moyen de créer des emplois. En réalité, cependant, il y a peu de choses à aucune preuve empirique que le bien-être des entreprises crée des emplois (en net) ou produit des avantages économiques généralisés.

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Au lieu de cela, ces gouvernements choisissent simplement les gagnants et les perdants, détournant les emplois et les investissements des autres entreprises et secteurs et contournant les préférences des consommateurs et des investisseurs. Si Honda, Volkswagen et Stellantis ne sont pas disposés à construire leurs usines de batteries pour véhicules électriques en Ontario sans l’aide sociale des entreprises, cela envoie un signal fort selon lequel ces projets n’ont pas de sens économique.

Malheureusement, les gouvernements Trudeau et Ford croient qu’ils savent mieux que les investisseurs et les entrepreneurs, et ils utilisent donc l’argent des contribuables pour allouer des ressources rares – y compris la main-d’œuvre – à leurs projets et industries préférés.

Encore une fois, l’aide sociale aux entreprises entrave en réalité la croissance économique, dont l’Ontario et le Canada ont désespérément besoin, et ne parvient souvent pas à créer des emplois qui n’auraient pas été créés autrement, tout en exigeant également le soutien financier des contribuables.

Ce n’est qu’une question de temps avant que d’autres constructeurs automobiles demandent des aides similaires aux gouvernements de l’Ontario et du fédéral. En effet, après que Volkswagen ait obtenu des milliards de subventions fédérales, Stellantis a arrêté la construction de son usine de batteries pour véhicules électriques à Windsor, en Ontario, jusqu’à ce qu’elle reçoive des subventions similaires du gouvernement Trudeau. Appelez cela une copie du bien-être des entreprises.

Les cadeaux du gouvernement aux entreprises n’ouvrent pas la voie à la réussite économique au Canada. Pour contribuer à favoriser une prospérité généralisée, les gouvernements devraient contribuer à créer un environnement dans lequel toutes les entreprises peuvent réussir, plutôt que de choisir les gagnants et les perdants sur le dos des contribuables.

Poste National

Jake Fuss et Tegan Hill sont analystes à l’Institut Fraser.

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