vendredi, novembre 29, 2024

Opinion : Notation du budget fédéral : le gouvernement obtient un autre « D »

Le Canada avait besoin d’un budget ponctuel, clair, maîtrisant les dépenses et les emprunts et mettant l’accent sur l’investissement et la croissance. Nous n’avons pas compris

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Avant le budget fédéral, nous avions établi un système de notation en 10 points. Nous espérions que ce document mériterait mieux que le « D » que nous avons donné à l’énoncé économique de l’automne du gouvernement. Malheureusement, ce montant est bien en deçà de ce dont les Canadiens ont besoin et obtient donc un autre « D ». Voici notre bulletin détaillé :

1. Libération en temps opportun. Le budget était en retard — plus de deux semaines après le début de l’exercice et six semaines après le Budget principal des dépenses. L’argent est dépensé sans que le Parlement ne le prenne en considération. D.

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2. Arrêtez de faire des conneries et donnez-nous simplement les chiffres. Les chiffres clés – revenus, dépenses, déficits et dette – devraient être présentés au premier plan, mais ils ont été enfouis sous plus de 350 pages de manipulation. D.

3. Expliquez clairement ce qui est ressassé et ce qui est nouveau. Le budget consacre beaucoup de temps à retracer les actions passées – un total de 177 initiatives en cours – mais il identifie et fournit des tableaux sur les nouveaux postes budgétaires. B.

4. Présenter une voie crédible pour restaurer la viabilité budgétaire. Nous avons attribué une note d’échec à la déclaration de l’automne en matière de viabilité budgétaire. La piste budgétaire est encore pire. Il montre un ratio dette/PIB de 39 pour cent en 2028-29, bien au-dessus du niveau d’avant la pandémie. Et le déficit de cette année-là, à 20 milliards de dollars, est plus élevé que celui annoncé à l’automne. Une croissance plus forte et une inflation plus élevée ont stimulé les recettes projetées, mais des dépenses plus élevées ont utilisé toute cette manne, ainsi que les recettes estimées des nouvelles augmentations d’impôts. Rien ne justifie ces déficits alors que le fardeau de la dette est si élevé et que la Banque du Canada tente toujours de ramener l’inflation à l’objectif de 2 pour cent. Pire encore, les transactions non budgétaires, comme les emprunts des sociétés d’État, poussent le total des emprunts projetés sur cinq ans à un montant stupéfiant de 504 milliards de dollars. F.

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5. La maîtrise des dépenses devrait faire le gros du travail. Il n’y a aucune restriction dans ce budget — aucun examen minutieux des programmes en vue de les améliorer, de les réduire ou de les éliminer. La première phase de l’examen des programmes promis par le gouvernement a échoué. La deuxième phase est l’assurance budgétaire qu’une poignée relative de fonctionnaires qui prennent leur retraite ou qui partent ne seront pas remplacés. La déclaration de l’automne 2019 prévoyait des dépenses de 421 milliards de dollars en 2024-2025. Le budget 2024 fixe les dépenses pour cette année à 538 milliards de dollars, soit 117 milliards de dollars, soit 28 pour cent de plus que la projection initiale. F.

6. Les généreuses annonces prébudgétaires ne doivent pas être financées par des emprunts. Les augmentations d’impôts financent une grande partie des nouvelles dépenses du plan budgétaire, mais les recettes qu’elles devraient générer sont loin d’être certaines. La taxe sur les services numériques pourrait ne jamais être mise en œuvre et la législation relative à l’augmentation de l’impôt sur les plus-values ​​et à l’impôt minimum mondial n’est même pas écrite. Même si ces augmentations d’impôts génèrent les revenus escomptés, elles nuiront à l’économie – et le déficit est de toute façon plus élevé. D.

7. Relever les défis économiques les plus urgents du Canada. Le budget ne propose aucun plan crédible pour accroître l’investissement et la croissance. Ses augmentations d’impôts augmenteront le coût du capital et réduiront les investissements. Le budget prône l’équité pour toutes les générations. Nulle part il ne reconnaît l’injustice profonde qu’il y aurait à imposer aux jeunes une énorme facture fiscale pour la prodigalité d’aujourd’hui. F.

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8. Relever les défis environnementaux les plus urgents du Canada. Il n’y a aucune réponse dans le budget à l’affirmation de l’Institut canadien du climat selon laquelle l’objectif d’émissions du Canada pour 2030 ne sera pas atteint. Pour répondre à l’accusation selon laquelle le plan climatique prête à confusion, le budget promet de l’argent pour le marketing. Nous verrons si cela rend les choses plus claires. D.

9. Arrêtez de fabriquer du fromage suisse en dehors du système fiscal avec des mesures populistes. Sans ironie apparente, le budget accompagne les augmentations des taux d’inclusion des gains en capital par une augmentation de l’exonération cumulative des gains en capital et par une proposition de taux d’inclusion plus faible pour les entrepreneurs – afin d’encourager la prise de risque et la croissance. Nous avons besoin de détails sur ces mesures avant qu’elles n’entrent en vigueur le 25 juin. Jusqu’à ce que nous les obtenions, l’effet est une incertitude et une confusion gratuites. F.

10. Présentez un plan d’immigration qui soutient les objectifs économiques et sociaux. Le ministre fédéral de l’Immigration mérite des notes d’honnêteté pour avoir déclaré que certains éléments de l’immigration étaient « hors de contrôle ». Mais c’est un problème que le gouvernement a lui-même créé. Le budget a réitéré les récentes mesures provisoires, mais nous devons attendre la publication des objectifs d’immigration 2025-2027 pour mettre en œuvre les réformes nécessaires. D.

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Nous avions besoin d’un budget « A » qui soit présenté dans les délais, présente clairement les informations clés, maîtrise les dépenses et les emprunts et mette l’accent sur des modifications fiscales qui favoriseraient l’investissement et la croissance. Au lieu de cela, nous avons obtenu un budget « D ». Il peut sembler tôt d’envisager 2025, mais les défis économiques et financiers du Canada s’aggravent et la préparation d’un meilleur budget la prochaine fois ne peut pas commencer trop tôt.

Don Drummond est boursier Stauffer-Dunning à l’Université Queen’s et chercheur en résidence à l’Institut CD Howe, dont William Robson est le PDG.

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