Assez de gazouillement, d’évasion, de blâme et d’illusion. Le Canada doit redevenir nôtre
Contenu de l’article
« Ce n’est pas le Canada », est une expression que l’on entend trop souvent. Cela semble venir de tous les hommes politiques, à tous les niveaux. On s’exclame-t-il après chaque manifestation illégale, crime de haine, rue bloquée, fusillade entre gangs, invasion de domicile, vol de voiture et histoire d’horreur aux urgences.
Ces exclamations sonnent creux à mesure que les files d’attente pour les banques alimentaires s’allongent et que les regards désespérés d’hommes et de femmes de valeur se multiplient. Tandis que les rêves d’accession à la propriété s’estompent, les bidonvilles se développent et notre confiance dans l’avenir s’effondre. Nous entendons parler du taux d’inflation officiel, mais il ne ressemble guère à notre expérience réelle. « Ce n’est pas le Canada » grince durement, surtout quand cela vient de ceux qui semblent si déconnectés de la réalité.
Publicité 2
Contenu de l’article
Contenu de l’article
Le rêve canadien, si merveilleusement lancé en 1867 avec le partenariat qu’était le Dominion du Canada, est mort. Tué par une idéologie déguisée en leadership. Massacré par un suicide économique se faisant passer pour un contrôle climatique. Saigné par des impôts écrasants gaspillés dans des efforts scandaleux et insensés. Écrasé par une dette qui compromet la viabilité budgétaire à long terme. Blessé par les batailles pour la prise en charge responsable des enfants. Effrayé par notre abandon de quelque 300 000 Canadiens, attaqués non pas parce qu’ils bombardent Gaza, mais parce qu’ils sont juifs.
Si l’on ajoute à cela l’exode croissant des cerveaux, la fuite des capitaux et la défaillance des infrastructures, nous sommes confrontés à une dure réalité : la grande expérience, une fédération de peuples partageant les mêmes idées qu’était le Dominion du Canada, est un échec.
Nos réponses sont faibles. Plus de réglementations. Des impôts de plus en plus élevés. Une immigration massive, sans plan d’intégration. Décrier la politique américaine sans reconnaître que nos sales politiques sont d’origine locale, avec des dirigeants qui divisent au lieu de s’unir. Pensez à l’ancienne gouverneure générale Julie Payette, qui, en tant que chef d’État, s’est moquée des Canadiens religieux en se plaignant que « nous sommes toujours en train de débattre et de nous demander si la vie était une intervention divine ou si elle était le résultat d’un processus naturel et encore moins, oh mon Dieu, un processus aléatoire.
Contenu de l’article
Publicité 3
Contenu de l’article
Nos dirigeants ont raté une occasion véritablement inspirante pendant la pandémie de COVID : former un « cabinet de guerre » pour combattre l’ennemi qui attaque notre nation. Tout comme Winston Churchill au Royaume-Uni l’a fait en 1940, face à un autre ennemi brutal, nous aurions peut-être pu surmonter la mêlée de la politique partisane à nos heures les plus sombres. Nous n’avons pas.
Le remède à nos maux est simple à dire, mais difficile, voire impossible, à mettre en œuvre : le leadership.
Les vrais leaders ont une vision de ce que nous pouvons être, une stratégie pour y parvenir, un plan pour exécuter la stratégie et des priorités pour faire avancer les choses au quotidien. Ceux qui souhaitent devenir des leaders politiques devraient expliquer clairement ce que signifiera leur leadership et comment il fonctionnera, y compris comment ils tiendront la fonction publique responsable de la réalisation des priorités du plan.
L’économie est tout aussi cruciale pour la vision d’un leader. Dans le domaine fédéral, toute stratégie doit réfléchir à la manière de libérer et d’inspirer un secteur privé qui offre des technologies transformationnelles, des opportunités d’investissement, des employés bien payés et l’espoir d’un avenir meilleur. Pour souligner tout cela, il faudrait repenser la manière et le montant de nos impôts. Les Canadiens en ont assez des politiques consistant à « imposer et dépenser ».
Publicité 4
Contenu de l’article
Le Canada devrait également avoir un plan pour développer, plutôt que démanteler, son secteur énergétique. Le changement climatique est réel. Le pays doit cependant cesser de commettre un suicide économique comme solution.
Les dirigeants devraient plutôt travailler avec les peuples autochtones pour produire le GNL le plus propre, le plus sûr et le plus éthique pour alimenter le monde. Le GNL canadien peut remplacer le charbon pour la production d’électricité dans une grande partie de l’Asie et du reste du monde, réduisant ainsi les émissions mondiales de carbone de plusieurs millions de tonnes tout en créant d’énormes avantages économiques pour les Canadiens. Notre contribution et notre leadership dans la lutte contre le changement climatique devraient être énormes et non ridicules.
Le dernier sur cette liste incomplète est le renforcement de l’ambition personnelle, de l’initiative et de l’ingéniosité. Déréglementer, supprimer les formalités administratives et cesser d’être un obstacle. Notre crise actuelle du logement, notre incapacité à rêver de devenir propriétaire, peut être attribuée en grande partie aux formalités administratives et aux impôts avec lesquels nous avons handicapé à la fois les constructeurs et les acheteurs.
Tout commence par un leadership responsable. Nous avons déjà réussi dans des moments difficiles. En tant que premier ministre du Canada pendant la Première Guerre mondiale, Sir Robert Borden a traversé une brutale crise de conscription. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Mackenzie King, alors premier ministre, est devenu un puissant influenceur auprès de deux des plus grands dirigeants de tous les temps, Churchill et Franklin Roosevelt, façonnant le monde à l’avantage du Canada.
Publicité 5
Contenu de l’article
Des premiers ministres forts ont continué à renforcer la nation au cours des décennies qui ont suivi : Lester B. Pearson dans les années 60, Brian Mulroney dans les années 80 et 90 et l’impitoyable Jean Chrétien dans les années 90 jusqu’au début des années 2000.
Nous avons besoin de ce leadership maintenant. Assez de gazouillement, d’évasion, de blâme et d’illusion. La mission est claire : faire de ce pays notre Canada.
Poste National
Rick J. Hillier est un général à la retraite des Forces canadiennes qui a été chef d’état-major de la Défense de février 2005 à juillet 2008.
Recommandé par l’éditorial
-
Gén. Rick Hillier : J’ai été inspiré par Volodymyr Zelenskyy et j’ai été embarrassé pour le Canada
-
Michel Maisonneuve : Les réserves négligées mettent en lumière l’état désastreux de nos militaires
Contenu de l’article