Les Canadiens pourraient devoir attendre plus longtemps que prévu pour obtenir un allègement des taux
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La Banque du Canada a clairement indiqué mercredi, lorsqu’elle a maintenu son taux d’intérêt à 5 pour cent pour la cinquième séance consécutive, qu’il était trop tôt pour parler de réductions.
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« La décision d’aujourd’hui reflète l’évaluation du conseil d’administration selon laquelle un taux directeur de 5 pour cent demeure approprié. Il est encore trop tôt pour envisager une baisse du taux d’intérêt directeur», a déclaré le gouverneur Tiff Macklem aux journalistes lors d’une conférence de presse après la décision.
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L’inflation reste le point de friction et, même si la banque centrale a reconnu certains progrès (l’inflation globale est tombée à 2,9 pour cent en janvier), cela n’a pas suffi.
L’inflation sous-jacente en janvier est restée supérieure à 3 pour cent et la part des éléments dans le panier de l’indice des prix à la consommation encore en vogue est supérieure aux moyennes historiques.
« Le conseil reste préoccupé par les risques pesant sur les perspectives d’inflation, en particulier la persistance de l’inflation sous-jacente », a indiqué la banque dans son communiqué.
Alors on attend. La plupart des économistes s’attendent toujours à une première réduction en juin, mais après la décision de mercredi, les marchés ont réduit leurs paris sur ce calendrier. Une réduction pour juillet est toujours pleinement intégrée.
D’autres pensent même que c’est optimiste.
Il y a trois autres chiffres d’inflation à venir avant la réunion de juin de la Banque, et les économistes de la Banque Laurentienne, Sébastien Lavoie et Salim Zanzana, estiment que ni les données de février ni celles de mars ne montreront un refroidissement suffisant.
L’inflation globale pourrait diminuer à 2,5 pour cent en avril, mais l’inflation sous-jacente pourrait ne pas se calmer suffisamment pour que la banque centrale puisse la réduire en juin, comme l’espérait la Laurentienne.
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De plus, l’enquête auprès des entreprises de la Banque du Canada réalisée en février a montré que davantage d’entreprises prévoyaient d’augmenter leurs prix au premier trimestre 2024, ce qui marque un coup d’arrêt dans la normalisation du comportement des entreprises en matière de fixation des prix, un facteur que la banque prend en compte, ont indiqué les économistes.
« En tant que telle, une première baisse des taux directeurs en juillet ou septembre semble plus appropriée compte tenu des conditions économiques récentes et de l’évolution à court terme, compte tenu du risque de sous-évaluation ou de sur-orientation de la politique monétaire », ont-ils déclaré.
Les économistes laurentiens pensent également que la réduction des taux au deuxième semestre pourrait être moindre que prévu, soit de 75 points de base plutôt que de 125 points de base.
Le gouverneur Macklem a eu ceci à dire sur le rythme des réductions lorsqu’un journaliste l’a interrogé mercredi : « Je pense qu’il est très prudent de dire que nous n’allons pas baisser les taux au rythme où nous les avons augmentés. »
Pour Derek Holt, responsable de l’économie des marchés de capitaux à la Banque de Nouvelle-Écosse, la décision de mercredi a confirmé ce qu’il disait depuis un moment : pas de réduction avant septembre « et il faudra faire beaucoup de choses pour y parvenir ».
La brève déclaration de la banque, qui laisse le dernier paragraphe intact, montre qu’elle est « clairement à l’écart » et a exclu tout assouplissement à court terme, a-t-il déclaré dans une note.
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« Les remarques d’ouverture ont continué à souligner que « les pressions sous-jacentes sur les prix persistent » et que le Conseil des gouverneurs est « préoccupé par la persistance de l’inflation sous-jacente » dans un contexte de « risques à la hausse pour l’inflation » persistants. Macklem a déclaré : « Pour l’avenir, nous continuons de prévoir que l’inflation sera proche de 3 pour cent jusqu’au milieu de l’année avant de ralentir au second semestre », a déclaré Holt.
« Rien de tout cela n’est le langage d’une banque centrale qui s’oriente vers un assouplissement dans un avenir proche. »
Répondant aux questions après la décision, Macklem a admis qu’une poussée du marché immobilier ce printemps et les annonces de dépenses importantes dans les prochains budgets provinciaux et fédéraux pourraient affecter l’inflation et donc leurs décisions en matière de taux.
L’analyste hypothécaire Robert McLister estime que la Banque du Canada pourrait ne pas constater la progression de l’inflation dont elle a besoin avant la fin du second semestre si :
- « Le marché immobilier fait monter la pression
- les libéraux ouvrent davantage leurs robinets de dépenses dans le nouveau budget, ou
- Une croissance excessive des salaires ne se calme pas.»
« Pour résumer, les publications de l’IPC du 19 mars et du 16 avril de Statistique Canada feraient mieux de nous apporter de bonnes nouvelles sur l’inflation, ou c’est l’heure de la thérapie de groupe », a-t-il écrit.
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Le marché immobilier montréalais connaît un bon départ cette année. Les économistes de la Banque Nationale du Canada estiment que les ventes de maisons ont bondi de 13,9 pour cent en février par rapport au mois précédent. Sur une base annuelle, les ventes ont augmenté de 30 pour cent.
Ces gains placent les ventes à leur plus haut niveau depuis avril 2022, mais restent inférieures aux niveaux d’avant la pandémie.
- Les données du jour : Permis de bâtir au Canada, commerce international de marchandises pour janvier, balance commerciale américaine et crédit à la consommation
- Gains: Paramount Resources Ltd., Costco Wholesale Corp.
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Le Posthaste d’aujourd’hui a été écrit par Pamela Ciel avec des reportages supplémentaires du personnel du Financial Post, de La Presse Canadienne et de Bloomberg.
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