La route vers le servage

La route vers le servage de FA Hayek est une analyse puissante de la façon dont le recours à la planification économique conduit aux méfaits du totalitarisme lorsque la planification économique remplace les marchés. Une démocratie est fondée sur les libertés individuelles. Les individus ont la liberté de faire leurs propres choix et décisions. L’un des choix et décisions concerne le choix de la profession et de l’emploi. Un marché alloue des ressources, dont la main-d’œuvre, à différentes utilisations en réponse aux conditions du marché. Cela se produit automatiquement par le biais de changements dans les salaires et les prix, sans instruction d’un commissaire. Le marché se traduit par une utilisation efficace des ressources avec une production conforme aux préférences des consommateurs.

La planification qui remplace les marchés prive l’individu de cette liberté de choix. La seule façon pour les planificateurs de réaffecter les ressources, y compris la main-d’œuvre, est de recourir à la force. Par conséquent, l’une des libertés abandonnées dans le passage à la planification est la liberté de l’individu de choisir sa propre profession et son emploi. Lorsque l’économie est remportée par des groupes de monopoles unis à leurs organisations syndicales, il n’y a pas d’égalité. Il y a le privilège d’un groupe par rapport à un autre. Ce sont les monopoles des entreprises.

La seule façon de faire fonctionner tout cela est par la coercition et la force. Sur une base internationale, les groupes deviennent des pays, et il y a un groupe dominant ou un pays qui règne par la force sur les groupes subordonnés ou les pays plus petits. La planification centrale signifie alors retenir certaines ressources ; ou encore, ne pas autoriser le développement de certaines industries. Comment ça marche? L’individualisme, les valeurs personnelles et la morale de la population sont détruits par l’État à travers le recours à la propagande. L’individu ne pense pas et ne remet pas en question. Ceux qui le font sont réprimés par le recours à la force, comme le Goulag. Les groupes les moins puissants, ou la majorité de la population, sont soumis à un groupe dominant, de l’autorité dirigeante qui contrôle la structure de planification.

Hayek fournit un aperçu brillant de la façon dont les conditions se sont développées en Allemagne qui ont conduit aux années du nazisme. Cette condition ne s’est pas développée du jour au lendemain. Il s’agit d’une pathologie qui a commencé à se développer dans les années qui ont suivi la Première Guerre mondiale. Il s’agissait à bien des égards d’une réaction à la politique de laissez-faire des Britanniques, un point qui revient sans cesse tout au long du livre. Hayek analyse le type de personne attirée par la rhétorique de ce type de mouvement et comment le mouvement s’approprie les valeurs et l’essence de ce type de personne. L’analyse de Hayek se situe au niveau intellectuel. Il y a le choix entre deux systèmes économiques : les marchés ou la planification. Chacun a ses défauts. L’un fonctionne et protège les libertés individuelles. L’autre ne peut pas fonctionner s’il existe des libertés individuelles, il doit donc supprimer l’individualisme et remplacer la pensée et les valeurs individuelles, s’il veut survivre.

Pour ceux qui se demandent comment cela a pu se produire, le livre de Hayek explique comment se sont développées la mentalité et les conditions qui ont conduit au socialisme et au fascisme. C’est un livre plein d’informations sur les deux systèmes.