Bienvenue dans l’édition 6.32 du Rocket Report ! J’écris à nouveau le rapport cette semaine alors qu’Eric Berger est à Washington, DC, pour recevoir un honneur bien mérité, le prix d’excellence en journalisme spatial commercial 2024 de la Fédération des vols spatiaux commerciaux. Cap Canaveral est le port spatial le plus fréquenté au monde et cette semaine, trois grandes sociétés de lancement américaines y étaient actives. SpaceX a lancé une autre fusée Falcon 9, et à quelques kilomètres de là, Blue Origin a levé une fusée New Glenn sur sa rampe de lancement pour des tests au sol tant attendus. À proximité, United Launch Alliance a commencé à assembler une fusée Atlas V pour le premier lancement par équipage du vaisseau spatial Starliner de Boeing en avril. 2024 s’annonce comme une année véritablement passionnante pour la communauté des vols spatiaux.
Comme toujours, nous apprécions les soumissions des lecteurs, et si vous ne voulez pas manquer un numéro, veuillez vous abonner en utilisant la case ci-dessous (le formulaire n’apparaîtra pas sur les versions du site compatibles AMP). Chaque rapport comprendra des informations sur les fusées de petite, moyenne et lourde portée, ainsi qu’un aperçu rapide des trois prochains lancements du calendrier.
Satellite inspecteur Astroscale lancé par Rocket Lab. Astroscale, une startup japonaise bien capitalisée, a lancé un petit satellite pour réaliser quelque chose qui n’a jamais été réalisé dans l’espace, rapporte Ars. Ce nouveau vaisseau spatial, mis en orbite le 18 février par Rocket Lab, s’approchera d’un étage supérieur défunt d’une fusée japonaise H-IIA qui fait le tour de la Terre depuis plus de 15 ans. Au cours des prochains mois, le satellite tentera de se déplacer à portée de main de la fusée, en prenant des photos et en effectuant des manœuvres compliquées pour se déplacer autour de l’étage supérieur de la taille d’un bus H-IIA alors qu’il se déplace autour de la planète à près de 5 miles par seconde ( 7,6 km/s).
C’est une première … La mission ADRAS-J d’Astroscale est le premier satellite conçu pour approcher et inspecter un débris spatial en orbite. Il s’agit d’un partenariat public-privé entre Astroscale et l’agence spatiale japonaise. Bien entendu, les agences spatiales et les sociétés commerciales font des démonstrations d’opérations de rendez-vous en orbite depuis des décennies. La différence ici est que la fusée H-IIA est incontrôlée, probablement en rotation et en chute libre, et n’a jamais été conçue pour accueillir des visiteurs. Le Japon l’a laissé en orbite en janvier 2009 suite au lancement d’un satellite de surveillance du climat et n’a pas regardé en arrière. ADRAS-J est une démonstration technologique qui pourrait ouvrir la voie à une mission de suivi visant à se connecter à cette fusée H-IIA et à la retirer de son orbite. Astroscale souhaite à terme utiliser ces technologies pour l’entretien des satellites, le ravitaillement en carburant et d’autres missions d’élimination des débris. (soumis par Ken the Bin et Jay500001)
Erreur logicielle imputée au dysfonctionnement du lancement de Firefly. Firefly Aerospace a publié mardi une mise à jour sur une enquête sur un dysfonctionnement de l’étage supérieur de la fusée Alpha de la société en décembre. L’équipe d’enquête, composée de membres de Firefly, de la Federal Aviation Administration, du National Transportation Safety Board, de Lockheed Martin, de la NASA et de l’US Space Force, a déterminé qu’une erreur logicielle dans l’algorithme du logiciel de guidage, de navigation et de contrôle de la fusée a finalement causé le La fusée Alpha va libérer sa charge utile sur une orbite plus basse que prévue après un lancement depuis la Californie.
Malheurs au stade supérieur… L’erreur logicielle a empêché la fusée d’envoyer les « commandes d’impulsions nécessaires » pour contrôler les propulseurs de l’étage supérieur avant que son moteur principal ne soit censé se rallumer. Ce deuxième brûlage par l’étage supérieur était censé circulariser l’orbite de la fusée, mais cela ne s’est pas produit comme prévu. Pourtant, la fusée Alpha a largué en toute sécurité sa charge utile de satellite commercial pour Lockheed Martin. Bien que l’orbite inférieure ait provoqué la rentrée du satellite dans l’atmosphère au début du mois, Lockheed Martin a déclaré qu’il était en mesure d’atteindre bon nombre des objectifs de la mission de démonstration technologique, qui se concentrait sur le test d’une antenne à direction électronique. Il s’agissait du quatrième lancement d’une fusée Alpha, et deux d’entre elles ont souffert de dysfonctionnements de l’étage supérieur lors des tentatives de redémarrage du moteur. Firefly affirme préparer la prochaine fusée Alpha à voler « dans les mois à venir ». (soumis par Ken the Bin)
Une belle levée de fonds pour Gilmour Space. La startup australienne Gilmour Space Technologies a levé 55 millions de dollars australiens (36 millions de dollars) dans le cadre d’un cycle de financement de série D annoncé lundi, rapporte Space News. Le financement soutient la campagne de la start-up de petits lanceurs visant à fabriquer, tester et commencer à lancer des fusées et des satellites depuis le port spatial orbital de Bowen, dans le nord du Queensland. Gilmour Space, fondée en 2012, développe une fusée à trois étages baptisée Eris. Le premier vol d’essai d’Eris est attendu « dans les mois à venir, en attendant les approbations de lancement de l’Agence spatiale australienne », selon le communiqué de presse de Gilmour Space.
Lancement depuis les antipodes… Gilmour Space a pour objectif de lancer en orbite la première fusée construite en Australie plus tard cette année. La fusée Eris est propulsée par des moteurs hybrides et Gilmour affirme qu’elle est capable de transporter environ 670 livres (305 kilogrammes) de charge utile sur une orbite héliosynchrone. La levée de fonds de 36 millions de dollars annoncée cette semaine fait suite à une levée de fonds de 46 millions de dollars en 2021. Selon l’Australian Broadcasting Corporation, Gilmour Space vise le premier vol d’Eris en avril, et cette dernière levée de fonds devrait donner à l’entreprise suffisamment d’argent pour en monter quatre. vols d’essai. (soumis par Ken the Bin)