Kim Moody : Il devrait y avoir des limites plus claires dans les activités d’un OBNL pour déterminer si une exonération fiscale est appropriée ou non
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Vous êtes-vous déjà demandé quelle est la différence entre une organisation à but non lucratif et un organisme de bienfaisance enregistré ? L’Agence du revenu du Canada résumer le différences comme suit:
« Les organismes de bienfaisance enregistrés sont des organismes de bienfaisance, des fondations publiques ou des fondations privées créés et résidant au Canada. Ils doivent utiliser leurs ressources pour des activités caritatives et avoir des fins caritatives qui entrent dans une ou plusieurs des catégories suivantes :
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- le soulagement de la pauvreté
- l’avancement de l’éducation
- l’avancement de la religion
- d’autres fins qui profitent à la communauté
« Les organisations à but non lucratif sont des associations, des clubs ou des sociétés qui ne sont pas des organismes de bienfaisance et qui sont organisés et gérés exclusivement dans le but du bien-être social, de l’amélioration civique, du plaisir, des loisirs ou à toute autre fin autre que le profit. »
En d’autres termes, vous ne pouvez être qu’un OSBL ou un organisme de bienfaisance enregistré, pas les deux. Les organismes de bienfaisance enregistrés peuvent délivrer de précieux reçus fiscaux aux donateurs. Les OBNL ne le peuvent pas. Devenir un organisme de bienfaisance enregistré (et conserver ce statut) peut s’avérer un exercice rigoureux. Ce n’est pas le cas des OBNL.
Ce que les deux ont en commun, c’est que les deux organismes ne paient pas d’impôt sur leurs reçus puisqu’ils sont exonérés d’impôt en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu.
Une telle exonération pour les OBNL existe depuis l’introduction de la loi de l’impôt sur le revenu en 1917. Très peu d’examens de cette exonération ont été effectués depuis cette époque.
Il y avait environ 134 000 OBNL actifs au Canada en 2020, selon Statistique Canada données publiées l’année dernière, rce qui représente environ 8,9 pour cent du produit intérieur brut du pays. C’est un chiffre important.
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Il ne fait aucun doute que les OBNL jouent un rôle précieux dans la société canadienne. Mais la défiscalisation de toutes ses recettes est-elle encore d’actualité ? En 2014, Jim Flaherty, alors ministre des Finances annoncé dans le budget fédéral qu’une consultation sur l’exonération fiscale pour les OBNL allait être lancée. Il a déclaré ce qui suit dans les documents budgétaires :
« Des inquiétudes ont été soulevées quant au fait que certaines organisations réclamant l’exonération fiscale des OBNL pourraient réaliser des bénéfices qui ne sont pas accessoires à la réalisation des objectifs à but non lucratif de l’organisation, en rendant leurs revenus disponibles pour le bénéfice personnel de leurs membres ou en maintenant des réserves disproportionnées. De plus, étant donné que les exigences de déclaration pour les OBNL sont limitées, les membres du public pourraient ne pas être en mesure d’évaluer adéquatement les activités de ces organisations, et il pourrait être difficile pour l’Agence du revenu du Canada d’évaluer le droit d’une organisation à l’exonération fiscale.
« Dans ce contexte, le budget 2014 annonce l’intention du gouvernement d’examiner si l’exonération d’impôt sur le revenu pour les OBNL reste correctement ciblée et si des dispositions suffisantes en matière de transparence et de responsabilisation sont en place. Cet examen ne s’étendra pas aux organismes de bienfaisance enregistrés ni aux associations canadiennes enregistrées de sport amateur. Dans le cadre de cet examen, le gouvernement publiera un document de consultation pour commentaires et consultera davantage les parties prenantes, le cas échéant.
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L’annonce a été un peu surprenante pour de nombreux acteurs du secteur à but non lucratif, mais je pensais qu’un tel examen/consultation était attendu depuis longtemps. Une exonération fiscale est une chose puissante. Et s’il n’est pas utilisé correctement – peut-être en concurrençant de manière inappropriée des entreprises à but lucratif qui paient des impôts, en finançant des activités qui ne répondent pas à la définition classique d’un OBNL, en rendant les revenus disponibles pour le bénéfice personnel des membres, etc. – alors cela n’est évidemment pas une utilisation appropriée de l’exonération fiscale.
La consultation des OBNL a été rapidement et discrètement abandonnée après les élections fédérales et le changement de gouvernement de 2015. Depuis, rien d’important n’est arrivé dans ce domaine et je pense toujours qu’une révision de l’exonération fiscale est nécessaire.
Par exemple, supposons que l’OBNL ABC soit un « organisme communautaire » et vend des adhésions. Elle a été créée par XYZ en 1995 et est contrôlée par sa famille. Les membres ont le droit de participer à des événements sportifs, des cours et des ligues organisés par ABC moyennant des frais distincts. Les autres revenus d’ABC sont constitués de concessions, de t-shirts et d’autres marchandises (portant le logo d’ABC) vendus dans un but lucratif. ABC est également propriétaire du bâtiment dans lequel elle opère. Elle verse des sommes importantes à la famille de XYZ – directement et indirectement – pour exploiter ABC.
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Dans ce scénario simple, les bénéfices d’ABC devraient-ils être imposés ? Si non, pourquoi pas ? Est-il en concurrence avec des organisations à but lucratif qui paient des impôts, les plaçant ainsi dans une position concurrentielle désavantageuse ? Évidemment, les sommes personnelles versées à XYZ et à sa famille posent problème.
Dans des situations comme celle-ci (et dans bien d’autres moins évidentes), il est temps de procéder à une révision globale de l’exonération fiscale des OBNL.
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Les syndicats constituent un autre groupe important d’organisations dont les recettes sont soumises à une exonération fiscale générale. Ces organisations auraient également dû faire l’objet d’un examen depuis longtemps pour déterminer si une exonération fiscale est toujours appropriée, compte tenu notamment du niveau d’activité politique de nombreux syndicats.
Les OBNL peuvent servir un objectif sociétal très important, mais il devrait y avoir des limites plus claires dans les activités d’un OBNL — et une meilleure transparence pour évaluer le caractère approprié de leurs activités — afin de déterminer si une exonération fiscale est appropriée ou non.
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Kim Moody, FCPA, FCA, TEP, est la fondatrice de Moodys Tax/Moodys Private Client, ancienne présidente de la Fondation canadienne de fiscalité, ancienne présidente de la Society of Estate Practitioners (Canada) et a occupé de nombreux autres postes de direction au sein du secteur canadien. communauté fiscale. Il est joignable au [email protected] et son profil LinkedIn est www.linkedin.com/in/kimmoody.
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