mardi, novembre 19, 2024

Pétales de sang

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Pétales de sang est le quatrième roman écrit par Ngugi wa Thiong’o, plus communément connu simplement sous le nom de Ngugi. Le roman décrit l’inégalité, l’hypocrisie et la trahison des paysans et des travailleurs du Kenya après l’indépendance. Comme pour les autres œuvres de Ngugi, de nombreux événements décrits dans le roman trouvent leur fondement dans des faits historiques et sociaux. Cet ouvrage constitue un réquisitoire accablant contre la corruption et la cupidité de l’élite politique, économique et sociale du Kenya qui, après la lutte pour se libérer de la domination britannique, n’a pas restitué les richesses de la terre à son peuple, mais perpétue plutôt l’injustice sociale et l’économie. inégalités qui étaient une caractéristique de l’oppression coloniale. En plus de critiquer ce néocolonialisme, le roman est également une critique amère du système économique du capitalisme et de ses effets destructeurs et aliénants sur la société kenyane traditionnelle.

Le roman profondément politique prend la forme d’un roman policier. Trois industriels de premier plan de la ville d’Ilmorog, au centre-nord du Kenya, ont été assassinés et quatre suspects sont interrogés par la police. Ces quatre personnages sont les protagonistes du roman, dont les histoires interdépendantes sont racontées dans le contexte du passé et du présent du Kenya. Les perspectives changeantes et la chronologie du roman renforcent le sentiment de dislocation et de désorientation de la communauté autrefois fière de villageois qui luttent désormais contre les indignités du monde néocolonial.

La publication de Pétales de sang a perturbé de nombreux dirigeants kenyans lors de sa parution en 1977, mais le gouvernement n’a pas formellement dénoncé le roman. Cependant, moins d’un an après cette parution, Ngugi a été emprisonné pour sa pièce. Je me marierai quand je veux. Ce travail rend encore plus explicite la comparaison entre les dirigeants kenyans de l’après-indépendance et les dirigeants britanniques.

Certains commentateurs ont reproché à Ngugi le traitement brutal du message, la voix intrusive de l’auteur et la solution socialiste dépassée qu’il propose aux maux de son pays. Cependant, les critiques s’accordent sur le fait que Pétales de sang est une contribution importante à la littérature mondiale. Ses admirateurs le considèrent comme une œuvre ambitieuse qui présente avec intégrité artistique la déclaration de Ngugi sur sa philosophie sociale et politique, et y trouvent une représentation réaliste de l’expérience postcoloniale au Kenya.

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