La population croît plus vite que l’économie ne peut le supporter, selon National
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Le Canada est pris dans un « piège démographique » pour la première fois dans l’histoire moderne et doit limiter l’immigration pour y échapper, affirment les économistes de la Banque Nationale du Canada.
Selon le dictionnaire Oxford, un piège démographique se produit lorsque la population croît si rapidement que toute l’épargne disponible est nécessaire pour maintenir le ratio capital-travail existant, rendant impossible toute augmentation du niveau de vie.
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Cela s’est historiquement observé dans les économies émergentes, et pour s’en sortir, il faut soit une augmentation de l’épargne, soit une réduction de la croissance démographique, soit les deux.
Le rapport de la Banque Nationale se joint au chœur croissant d’inquiétudes selon lesquelles l’afflux de nouveaux arrivants au cours des deux dernières années, dont beaucoup sont des travailleurs temporaires ou des étudiants, est trop difficile à gérer pour l’économie. D’autres préviennent qu’il pourrait y avoir des répercussions économiques si Ottawa interrompait le flux trop rapidement.
La population du Canada a augmenté de 1,2 million en 2023, un chiffre « stupéfiant » si l’on considère que la prochaine augmentation la plus importante a eu lieu lorsque Terre-Neuve a rejoint le pays en 1949, selon le rapport des économistes de la Banque Nationale, Stéfane Marion et Alexandra Ducharme.
D’un point de vue mondial, la croissance démographique du Canada de 3,2 pour cent l’année dernière était cinq fois supérieure à la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques.
« Nous manquons actuellement d’infrastructures et de capital dans ce pays pour absorber de manière adéquate la croissance démographique actuelle et améliorer notre niveau de vie », ont déclaré les économistes.
Nulle part cette tension n’est-elle plus évidente que dans le logement, disent-ils.
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National affirme que le déficit a atteint un record de seulement une mise en chantier pour 4,2 personnes entrant dans la population en âge de travailler. La moyenne historique est de 1,8.
Des programmes gouvernementaux sont en cours pour résoudre ce problème, mais pour répondre à la demande et réduire l’inflation du logement, le Canada devrait doubler sa capacité de construction de logements pour la porter à environ 700 000 mises en chantier par an, « un objectif inaccessible », selon les économistes.
« Plus inquiétant est le fait que ce déclin n’est pas simplement dû au manque d’infrastructures de logement », ont-ils déclaré.
Une croissance démographique excessive entrave également le bien-être économique, affirment-ils. Selon eux, un fait est souligné par la stagnation de la croissance du produit intérieur brut réel par habitant pendant six années consécutives.
Le stock de capital, c’est-à-dire les ressources physiques et financières utilisées pour créer de la valeur dans une économie, n’a pas réussi à suivre la croissance démographique. Le stock de capital privé non résidentiel est en baisse depuis sept ans, affirme National, et se situe désormais au même niveau qu’en 2012, alors qu’il atteint un niveau record aux États-Unis.
Selon les calculs nationaux, le stock de capital par habitant a chuté à environ 1,5 pour cent en 2023, contre un sommet de près de 4,5 pour cent dans les années 1960.
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« Cela signifie que notre population croît si vite que nous ne disposons pas de suffisamment d’épargne pour stabiliser notre ratio capital-travail et parvenir à une augmentation du PIB par habitant », ont déclaré les économistes. « En termes simples, le Canada est pris au piège démographique pour la première fois dans l’histoire moderne. »
Si le Canada veut améliorer sa productivité, les décideurs politiques doivent fixer des objectifs démographiques en tenant compte des contraintes de notre stock de capital, affirment-ils.
« À ce stade, nous pensons que la croissance annuelle totale de la population de notre pays ne devrait pas dépasser 300 000 à 500 000 si nous voulons échapper au piège démographique. »
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Les loyers moyens demandés au Canada ont atteint un sommet record de 2 178 $ en décembre 2023, en hausse de 8,6 % par rapport à l’année précédente. Au cours des deux dernières années, les loyers ont augmenté de 22 pour cent, soit une moyenne de 390 dollars par mois, a déclaré Urbanation dans son rapport. Rapport de janvier de Rentals.ca.
C’est le loyer des appartements d’une chambre qui a le plus augmenté, soit une hausse de 12,7 pour cent au cours de la dernière année pour atteindre une moyenne de 1 932 $.
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L’Alberta a connu les hausses les plus importantes, les loyers ayant grimpé de 15,6 pour cent pour atteindre une moyenne de 1 691 $. En 2022, les loyers dans cette ville de l’Ouest ont augmenté de près de 17 pour cent.
Mais la Colombie-Britannique a conservé la distinction du marché des appartements le plus cher au Canada. Le loyer moyen ici était de 2 500 $ en décembre, même après avoir baissé de 1,4 pour cent en 2023. L’année précédente, les loyers des appartements en Colombie-Britannique ont grimpé de 18,5 pour cent.
- Statistique Canada publiera aujourd’hui son dernier chiffre d’inflation pour le mois de décembre. Le rythme annuel de l’inflation est resté stable en novembre à 3,1 pour cent.
- Les données du jour : Mises en chantier
- Gains: Goldman Sachs, Morgan Stanley
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Le Posthaste d’aujourd’hui a été écrit par Pamela Ciel, @pamheavenavec des reportages supplémentaires de La Presse Canadienne, Thomson Reuters et Bloomberg.
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