vendredi, novembre 22, 2024

Opinion : Les Canadiens paient pour la dépendance à la dette de leur gouvernement

La facture d’intérêt annuelle actuelle est désormais égale aux dépenses totales pour l’éducation de la maternelle à la 12e année

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Par Jake Fuss et Grady Munro

La saison budgétaire approche et même si la dette publique augmente rapidement depuis des années au Canada, les taux d’intérêt relativement élevés d’aujourd’hui ont rendu l’emprunt plus coûteux que dans un passé récent.

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Selon nos nouvelle étude, que vient de publier l’Institut Fraser, entre 2007-2008 et 2023-2024, la dette nette des gouvernements fédéral et provinciaux (c’est-à-dire la dette totale moins les actifs financiers) a augmenté d’environ 1 000 milliards de dollars en dollars ajustés à l’inflation. Bien que les déficits induits par la pandémie expliquent en partie cela, 58 % de l’augmentation de la dette s’est produite avant la COVID. Cela mérite d’être souligné : nos problèmes d’endettement actuels ne sont pas principalement le résultat de la pandémie.

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Parce que les gouvernements fédéral et provinciaux empruntent – ​​les gouvernements municipaux pas tellement – ​​les Canadiens sont confrontés à des fardeaux d’endettement différents selon l’endroit où ils vivent. Les Terre-Neuve-et-Labrador doivent actuellement la dette gouvernementale combinée (fédérale et provinciale) la plus importante au Canada, soit 67 471 $ par personne. Les Ontariens ne sont pas loin derrière, avec 60 609 $, tandis que les Albertains sont en meilleure forme, avec 42 293 $.

En termes de ratio dette/PIB, les quatre provinces de l’Atlantique se situent toutes actuellement au-dessus de 85 pour cent, ce qui signifie qu’il faudrait plus de quatre dollars sur cinq générés dans l’économie de chaque province de l’Atlantique cette année pour rembourser leur dette combinée. dette fédérale et provinciale.

Les Néo-Écossais sont dans la pire situation, avec une dette combinée équivalant à 97 pour cent de ce que leur économie produit en un an. Le ratio moyen dette/PIB du pays devrait atteindre 76 % cette année, soit une hausse significative par rapport à avant la pandémie.

Malgré une hausse des revenus, peu de gouvernements canadiens prévoient des excédents pour l’exercice en cours. Au lieu de cela, Ottawa et la majorité des provinces ont choisi d’augmenter leurs dépenses et leur dette et, dans la plupart des cas, d’enregistrer des déficits pour les années à venir.

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Il s’agit d’une tendance inquiétante, car de nombreux gouvernements étaient déjà sur une trajectoire d’endettement insoutenable qu’ils aggravent aujourd’hui. Les gouvernements doivent restreindre leurs dépenses et tendre vers des budgets équilibrés à court terme, alors que l’économie se porte relativement bien, et non reporter les décisions difficiles à prendre par quelqu’un d’autre à une date ultérieure.

S’endetter signifie toujours devoir payer des intérêts. Parce que leurs dettes ont augmenté et que les taux d’intérêt sont plus élevés qu’ils ne l’ont été depuis un certain temps, Ottawa et les provinces dépenseront ensemble 82 milliards de dollars en intérêts de la dette cette année – l’équivalent du montant total dépensé pour l’éducation de la maternelle à la 12e année au Canada en 2020-2021. .

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L’argent destiné aux intérêts ne peut pas financer des réductions d’impôts ou des dépenses de santé ou d’éducation. Cela creuse un fossé entre les impôts que nous payons et les services que nous recevons réellement. Et cela pèse non seulement sur les contribuables d’aujourd’hui, mais aussi sur les générations futures.

La dette publique croissante n’est pas seulement un autre symptôme désagréable du COVID. C’était un problème bien avant le COVID et il s’aggrave même si le COVID est désormais en grande partie terminé. En cette saison budgétaire, nos gouvernements fédéral et provinciaux doivent mettre de l’ordre dans leurs finances et mettre un terme à leur dette excessive avant qu’elle ne devienne encore plus incontrôlable.

Jake Fuss et Grady Munro sont analystes de politique fiscale à l’Institut Fraser, qui vient de publier leur étude «Le fardeau croissant de la dette des Canadiens : édition 2024.»

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