vendredi, décembre 27, 2024

Résumé de l’Orthodoxie et guide d’étude descriptif

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La religion chrétienne, en particulier le catholicisme, est une religion non seulement compatible avec le libéralisme, mais elle-même totalement libérale. Cependant, de son point de vue, la pensée moderne doit être examinée en profondeur et ses faussetés doivent être purgées. L’hypothèse de nombreux penseurs modernes, par exemple, est que l’imagination est quelque chose à éviter, certains allant jusqu’à suggérer qu’un excès d’imaginaire peut conduire à la folie. Cependant, la folie est en réalité causée par le fait de trop s’appuyer sur la raison et de ne rien laisser de mystérieux. Tenter de tout expliquer avec logique laisse le monde petit et l’esprit s’y incarcère. Une ligne de pensée apparemment logique est le scepticisme, mais si on le pousse à l’extrême, il signifie la mort de toute pensée. Si l’on commence à douter de tout, alors il faut douter de la raison elle-même, et si la raison doute, la pensée est inutile.

Plutôt que de recourir aux écrits des « grands esprits » des temps modernes, de nombreuses leçons utiles peuvent être tirées des contes de fées racontés aux enfants. Les contes de fées donnent deux rappels opportuns au monde. Premièrement, en montrant à quoi ressemble un monde absurde et comment différentes choses peuvent s’y trouver, ils montrent au monde que la façon dont les choses s’y trouvent n’est pas le résultat d’une loi logique et nécessaire, mais plutôt la conception d’un créateur intelligent. Deuxièmement, ils montrent que si quelque chose de bien est offert à quelqu’un (comme la chance pour Cendrillon d’aller au bal ou la capacité de tomber amoureuse), il est insensé de protester s’il existe des règles restreignant ce cadeau (comme le fait que Cendrillon doit partir avant minuit ou la règle selon laquelle les relations sexuelles ne doivent avoir lieu que dans le cadre du mariage). Ces deux leçons sont également enseignées par le christianisme. De plus, le chrétien qui reconnaît le monde est créé, adopte une attitude unique à son égard : il l’aime comme un patriote aime son pays, mais il s’efforce aussi constamment de le réparer, car cela fait partie du dessein de Dieu de l’aider.

Cette fusion de deux attitudes apparemment concurrentes – l’amour du monde et le désir de le changer (pour le meilleur) – est un modèle que l’on retrouve réellement dans tout le christianisme. Contrairement aux anciens païens, qui opposaient une passion à l’autre de manière à s’annuler l’une l’autre, le chrétien prend les passions opposées et embrasse les deux. Par exemple, lorsque quelqu’un commet un péché, le chrétien est confronté à deux réactions – l’indignation face au péché et l’amour pour le pécheur – et il embrasse les deux dans toute leur ampleur.

Le « progrès » et les « progressistes » sont des traits plus courants de la pensée moderne et, une fois de plus, la religion chrétienne détient le vrai sens de ces termes. Contrairement à de nombreux penseurs modernes, le christianisme comprend que le terme « progrès » implique une vision : si l’on progresse, il faut progresser vers quelque chose. De plus, ce progrès n’est pas quelque chose qui se produit automatiquement, mais il faut y travailler et, en fait, toute hésitation à y œuvrer entraînera inévitablement un recul et un éloignement de la vision.

Bien que le christianisme soit véritablement une religion libérale, certains soi-disant libéraux tentent de faussement libéraliser la religion et tirent des conclusions erronées, comme la position selon laquelle le christianisme et toutes les autres religions du monde, malgré leurs différences superficielles, sont en réalité les mêmes. Cette fausse tentative d’unité religieuse ignore les véritables différences doctrinales entre, par exemple, le christianisme et le bouddhisme. Le christianisme soutient que le bonheur et l’illumination se trouvent en Dieu, qui a créé l’homme séparé de lui-même et qui est donc extérieur ; alors que les bouddhistes recherchent l’illumination intérieurement. Le dernier refuge des agnostiques est d’invoquer un certain nombre d’arguments factuels contre le christianisme, mais ces arguments sont en fin de compte erronés et ne parviennent pas à passer les tests fondamentaux de l’histoire.

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