samedi, novembre 23, 2024

Le Canada doit rester sur la bonne voie budgétaire ou risquer la colère du marché obligataire

David Jones : Ottawa doit s’en tenir aux projections financières présentées dans l’énoncé économique de l’automne

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Un sage a dit un jour : « La beauté est dans les yeux du détenteur d’obligations. »

C’est une sagesse précieuse alors que le gouvernement fédéral se prépare à présenter le budget de cette année. Lorsqu’on juge de la viabilité des plans financiers du Canada, c’est le point de vue des marchés financiers qui compte le plus, car ils finance les dépenses déficitaires et déterminer les coûts d’emprunt du gouvernement.

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Dans l’Énoncé économique de l’automne 2023, publié en novembre, le gouvernement fédéral a réitéré sa récente habitude de reporter davantage le retour à l’équilibre budgétaire. Par rapport à Budget 2023la trajectoire du déficit devrait désormais diminuer plus lentement dans les années à venir.

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Le gouvernement pourrait penser que cela est gérable ou politiquement attrayant. Récent les sondages suggèrent que les Canadiens sont plus préoccupés par l’abordabilité, le logement et les soins de santé que par la viabilité financière.

Mais retarder davantage la réduction du déficit signifie que les prévisions budgétaires du Canada seront moins crédibles aux yeux des marchés et des agences de notation. Si le Canada veut conserver sa cote « triple A », les marchés financiers doivent croire aux plans financiers du gouvernement.

Il reste encore juste assez de temps pour adopter en douce une résolution fiscale pour le Nouvel An. Le gouvernement devrait chercher à renforcer sa crédibilité auprès des marchés financiers en veillant à ce que les plans financiers du budget 2024 respectent les trajectoires énoncées dans la déclaration de l’automne.

L’Énoncé économique de l’automne 2023

Il y avait plusieurs points positifs dans la déclaration. Les prévisions financières du gouvernement fédéral pour 2023-2024 restent conformes aux prévisions du budget 2023 (un déficit de 40 milliards de dollars. Dette nette demeure favorable par rapport aux autres pays du G7 et le Canada est noté « triple A » par deux des principales agences.

Cependant, tout n’est pas rose. Les frais d’intérêt public actuels du gouvernement fédéral sont à peu près le double niveaux d’avant la pandémie (en pourcentage du PIB), mais la déclaration de l’automne a ajouté 20 milliards de dollars de dépenses. À partir de 2024/25, il prévoit une détérioration par rapport aux projections précédentes – notamment des déficits plus élevés, une dette croissante et des coûts de service de la dette plus élevés. Selon Budget 2023aucun délai n’est fixé pour parvenir à l’équilibre budgétaire.

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Certes, le gouvernement fédéral a été confronté à un défi exceptionnel pour soutenir l’économie et les ménages canadiens pendant la période post-pandémique. Mais une grande partie de la croissance récente des dépenses n’est pas liée à la pandémie. Le Canada a besoin du soutien des marchés et des agences de notation. Le moment est donc venu de rétablir la rigueur financière.

La perspective du marché est importante

Un débat d’experts sur la situation budgétaire du Canada est utile pour comprendre sa véritable solidité et sa viabilité, mais les véritables arbitres sont les marchés financiers, qui fixent effectivement le prix de la dette du Canada et, par conséquent, déterminent le coût des dépenses déficitaires.

Un exemple récent – ​​quoique extrême – est celui du Royaume-Uni. Sous le gouvernement de Liz Truss, le Royaume-Uni a publié un plan budgétaire prévoyant des réductions d’impôts non financées qui mal interpréter les marchés financiers, provoquant des obligations d’État rendements piquer.

Les plans financiers actuels du Canada sont beaucoup moins radicaux. Cependant, il y a quelques signes de nervosité. Une évaluation récente de Fitch, l’une des trois grandes agences de notation, a été titré: « Les défis fiscaux à moyen terme du Canada vont s’accentuer. »

Si une dégradation de la notation (et une prime de risque canadienne plus élevée) devait se produire, cela aurait un impact budgétaire négatif important, étant donné que les frais d’intérêt public fédéral sont déjà déjà élevés. élevé.

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Relever les défis en 2024

Il pourrait y avoir des inconvénients économiques en 2024 que le gouvernement fédéral ne peut pas entièrement contrôler, comme l’indique le plan budgétaire. gammes dans les projections du communiqué de l’automne.

Mais la lenteur de la croissance économique en 2024 ne signifie pas que les projections budgétaires disparaissent.

Les projections du communiqué tablent déjà sur une croissance économique relativement faible pour 2024 (0,4 pour cent croissance du PIB réel). En outre, le gouvernement a la responsabilité de gérer les éventuelles pressions futures sur les coûts ou les déficits de revenus, et de redéfinir les priorités en conséquence.

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L’année à venir présentera probablement de nombreux défis pour le gouvernement fédéral. En ce qui concerne le budget 2024, il devrait maintenir le cap sur ses trajectoires budgétaires actuelles.

David Jones est analyste politique et économiste. Il est membre du Centre canadien d’économie de la santé et étudie les politiques publiques à la Munk School of Global Affairs and Public Policy de l’Université de Toronto.

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