Un fonds fédéral pourrait permettre aux organisations à but non lucratif d’acheter et de conserver des actions existantes, libérant ainsi des capitaux du secteur privé pour les réinvestir.
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Par Mark Kenney et Sam Kolias
Le gouvernement fédéral a adopté une série de mesures robustes pour stimuler la construction de nouveaux logements, et alors que les responsables envisagent les prochaines étapes pour lutter contre la crise, ils doivent poursuivre une ligne d’attaque parallèle tout aussi importante que l’offre de nouvelles – s’assurer que le stock existant de logements abordables est protégé et élargi.
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La pénurie actuelle de logements sociaux, combinée aux coûts plus élevés du loyer et de l’accession à la propriété, expose davantage de Canadiens au risque de devenir sans-abri. De nombreuses personnes sont obligées de dormir sous des tentes cet hiver – et cela n’est pas acceptable.
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Un récent sondage réalisé par Abacus Data a révélé que près de 80 pour cent des locataires à faible revenu s’inquiètent de leur capacité à payer leur loyer. Un chiffre étonnant, 57 pour cent, craignent de perdre leur maison.
Certaines estimations montrent qu’il manque aujourd’hui au Canada 4,4 millions de logements pour les personnes ayant besoin d’un logement.
Le niveau inacceptable d’insécurité du logement est la raison pour laquelle les cinq plus grandes FPI résidentielles cotées en bourse au Canada – responsables de 120 000 logements locatifs spécialement construits à des fins d’occupation stables, dont plus de la moitié sont considérées comme abordables – ont formé les Fournisseurs canadiens de logements locatifs pour des logements abordables (PourAbordable.ca) pour collaborer sur des solutions innovantes.
Nous proposons un moyen d’aider à élargir rapidement l’inventaire de logements abordables : créer un nouveau fonds fédéral pour permettre aux organismes sans but lucratif, aux organismes de bienfaisance et aux fiducies foncières communautaires d’acquérir des appartements locatifs existants et de maintenir indéfiniment les loyers à des niveaux abordables.
Il existe un consensus général, depuis l’Accord national sur le logement jusqu’au NPD et dans des provinces comme la Colombie-Britannique, sur le fait qu’un fonds d’acquisition de logements est le moyen le meilleur et le plus rapide de préserver le logement abordable.
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Et nous avons déjà de bons antécédents en matière de collaboration avec des organisations à but non lucratif. Nous les considérons comme des partenaires privilégiés.
D’après nos calculs, un fonds d’un milliard de dollars, par exemple, pourrait immédiatement préserver ou créer 10 000 logements abordables indispensables.
En comparaison, la construction de nouveaux logements abordables de toutes pièces peut prendre trois ans ou plus et être mise en service à des coûts jusqu’à trois fois plus élevés – et pas nécessairement dans les communautés qui en ont le plus besoin.
Un tel fonds contribuerait à atténuer la crise en aidant les organisations à but non lucratif à acheter des immeubles dont les loyers existants sont à des niveaux abordables ou proches ; les unités pourraient ensuite être utilisées pour des logements abordables aux loyers du marché ou en dessous. Le gouvernement fédéral, par l’intermédiaire de la SCHL ou d’un autre canal de financement, fournirait les fonds propres initiaux représentant environ un tiers du prix d’acquisition et le financement hypothécaire traditionnel assuré par la SCHL fournirait le reste. Le mécanisme de financement devrait permettre à l’acheteur à but non lucratif de maintenir un fonds de réserve, garantissant ainsi que le bâtiment est correctement entretenu.
À leur tour, grâce à ces ventes, les propriétaires à but lucratif pourraient réunir les capitaux nécessaires pour réinvestir dans d’autres nouveaux projets de construction, augmentant ainsi l’offre de logements au Canada.
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La simplicité remarquable de ce plan réside dans le fait que la plupart de ces bâtiments sont déjà situés là où les besoins sont les plus grands : des quartiers à forte densité où les transports en commun et les services sont facilement accessibles.
C’est clairement une situation gagnant-gagnant.
Le taux d’itinérance au Canada a augmenté parallèlement à l’inflation et à la hausse du coût de la vie, de nombreuses personnes devant choisir entre se nourrir et se loger. Un fonds pour le logement abordable contribuerait à lutter contre le sans-abrisme et libérerait également des capitaux qui pourraient être investis dans de nouvelles offres de logements.
Nous sommes heureux de voir le ministre du Logement, Sean Fraser, abandonner la pensée vieille école pour s’attaquer à une crise du logement qui a un impact négatif sur les Canadiens de tous les niveaux de revenu. Son approche originale s’affranchit des protocoles traditionnels et des entraves juridictionnelles qui ont conduit à des retards inutiles et – pire encore – à d’excellents projets de développement de logements qui ne démarrent tout simplement jamais.
Des villes comme Toronto – qui vient de recevoir 471 millions de dollars de financement fédéral pour augmenter le nombre de logements dans des zones à forte densité à proximité des transports en commun – et la province de la Colombie-Britannique ont déjà réalisé le potentiel d’un programme de financement d’acquisition qui crée des logements abordables permanents appartenant à des non-ressortissants. bénéfices et les organismes de logement autochtones. Le programme de Toronto garantit que les logements restent des logements abordables pendant au moins 99 ans.
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Nous espérons que le ministre verra l’avantage de mettre en place un programme national. Il s’agit d’un moyen innovant, peu coûteux et efficace d’aider les personnes qui ont le plus besoin d’un logement, tout en libérant des capitaux pour relancer la construction d’encore plus de nouveaux logements à l’avenir.
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La crise du logement et de l’accessibilité financière a de nombreuses causes profondes, notamment des règlements de zonage et des redevances d’aménagement trop lourdes et un manque de politique créative et de financement de la part des gouvernements à tous les niveaux et de tous les partis. Il a fallu des années de négligence pour en arriver là et il faudra une approche participative pour résoudre le problème.
Mark Kenney est le PDG de Canadian Apartment Properties Real Estate Investment Trust. Sam Kolias est président et chef de la direction de Boardwalk Real Estate Investment Trust
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