jeudi, octobre 31, 2024

Diane Francis : Donald Trump serait mauvais pour le Canada (mais pas autant que Trudeau)

Huit années de Trudeau ont essentiellement transformé le Canada en une région économique autonome des États-Unis

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Une série d’articles récents aux États-Unis spéculent sur la façon dont l’Amérique changerait si Donald Trump était réélu en 2024. Mais des changements défavorables seront également réservés au Canada.

Pendant des décennies, les États-Unis et le Canada ont été parmi les plus grands investisseurs, fournisseurs et clients l’un de l’autre. Mais huit années de gouvernement Trudeau ont affaibli économiquement le Canada, le transformant essentiellement en une région économique autonome des États-Unis.

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Nous avons toujours un système politique distinct qui, comme la Californie et la Nouvelle-Angleterre, est plus libéral sur le plan social que la plupart des États américains. Mais le Canada est plus dépendant que jamais de son voisin, parce que le gouvernement Trudeau n’a pas renforcé la force du pays, économiquement ou militairement. Cela a considérablement réduit notre importance géopolitique.

Cela signifie que si un Trump nationaliste et autocratique gagne l’année prochaine, le Canada ne sera qu’un simple suppliant sans poids. Trump tentera probablement de se retirer de l’OTAN, même si le Congrès vient d’adopter une loi pour l’empêcher.

S’il est contraint de rester, Trump exigera que le Canada respecte ses engagements de dépenses envers l’alliance de sécurité, représentant 2 % du PIB. Trudeau a déclaré que cela n’arriverait jamais et Ottawa ne dépense désormais que 1,38 pour cent du PIB à la défense.

Nous pouvons également nous attendre à ce que Trump insiste pour que le Canada fasse tout son possible au sein du NORAD, l’accord de défense collective du continent. Si Trudeau rechigne, Washington enverra une facture.

Un régime Trump exigerait probablement également que le Canada fasse le ménage dans sa démarche en matière de collecte de renseignements. La longue procédure pénale contre Cameron Ortis, un ancien haut responsable du renseignement de la GRC, a récemment pris fin et a révélé à nos alliés que le Canada représente un risque pour la sécurité depuis des années.

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Il a été reconnu coupable d’avoir divulgué des renseignements à des criminels et aurait été sur le point de partager des données avec une puissance étrangère, probablement la Chine. Il a mis en danger la sécurité du Canada et de ses alliés, ternissant ainsi la réputation de ce pays dans les cercles du renseignement.

En 2015, le premier ministre Justin Trudeau a déclaré au New York Times que le Canada était le premier « État postnational » au monde, puis il a décidé d’y parvenir. Sa négligence à l’égard de l’armée et de l’économie du pays a miné la souveraineté du Canada avant son élection.

Les Forces armées canadiennes ont une présence minimaliste dans l’Arctique, alors même que la Russie dépense d’énormes fortunes pour affirmer sa domination militariste dans le Grand Nord. Le président Trump y stationnerait probablement des troupes américaines ou construirait des bases militaires et tenterait de forcer le Canada à payer la note.

Le Canada possède également plus de côtes que n’importe quel autre pays au monde, mais il possède une marine dotée d’une poignée de navires et quatre vieux sous-marinsdont un seul est en mer depuis 2021. Les forces militaires canadiennes sont démoralisées, en désavantage numérique et ignorées par le gouvernement Trudeau.

L’année dernière, le gouvernement Trudeau a dépensé 17,7 milliards de dollars en consultants en gestion pour aider à faire fonctionner l’endroit, ce qui équivaut à environ les deux tiers du budget de la défense 2023-2024.

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Le gouvernement Trudeau a également mis un frein à la création de richesse en surchargeant et en entravant le développement des ressources par des formalités administratives et des réglementations inutiles. Cela a fait grimper les coûts et entraîné un désinvestissement à grande échelle dans le développement des ressources.

Le capital canadien est parti. Investissements des Canadiens aux États-Unis s’est envolé de 323,21 milliards de dollars américains (433 milliards de dollars canadiens) en 2015 à 589,29 milliards de dollars américains en 2022. En revanche, les investissements américains au Canada n’ont augmenté légèrementde 361,95 milliards de dollars américains en 2015 à 438,77 milliards de dollars américains en 2022. Le résultat est que les États-Unis ont devancé le Canada et continueront de le faire.

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Les niveaux d’immigration excessifs de Trudeau constituent un autre frein à l’économie, car ils ont contribué à des coûts de logement exorbitants et à des systèmes de santé mis à rude épreuve. Ce que les libéraux et le NPD ne comprennent pas, c’est que lorsque de nombreuses personnes arrivent soudainement et ne peuvent pas faire leur part économiquement, la taille du « gâteau » économique n’augmente pas proportionnellement, mais est divisée entre un plus grand nombre de personnes.

En fin de compte, une présidence Trump ne serait pas une bonne nouvelle pour le Canada, mais pas autant une mauvaise nouvelle pour Trudeau de remporter une nouvelle élection.

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