La Banque du Canada procédera à trois réductions l’an prochain pour ramener son taux à 4,25 %, prédit Deloitte

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La Banque du Canada commencera probablement à réduire les taux d’intérêt au deuxième trimestre de 2024, prédit l’économiste en chef de Deloitte Canada.

Deloitte prévoit trois réductions de 25 points de base de la part de la banque centrale, ce qui ramènerait son taux directeur au jour le jour de 5 % à 4,25 d’ici la fin 2024.

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«Nous allons avoir deux pour cent [inflation] dans le collimateur de la Banque du Canada », a déclaré Dawn Desjardins dans une récente entrevue avec Larysa Harapyn du Financial Post. « Cela leur ouvrira la porte pour commencer à accorder un certain allégement des taux d’intérêt. »

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Le taux d’inflation au Canada est encore loin de l’objectif de 2 % fixé par la Banque du Canada, mais il continue de baisser. L’indice des prix à la consommation a ralenti à 3,1 pour cent sur un an en octobre, contre 3,8 pour cent le mois précédent.

Pendant ce temps, l’économie reste faible à la fin de 2023. Le produit intérieur brut réel a diminué de 0,3 pour cent au troisième trimestre et de 1,1 pour cent sur une base annuelle.

Desjardins prévoit que ces tendances se poursuivront au cours de la nouvelle année. La Banque du Canada sera alors en mesure de baisser ses taux directeurs.

«Beaucoup de choses sont en train de se mettre en place», a-t-elle déclaré. « Nous constatons que les pressions inflationnistes se sont considérablement atténuées. »

Elle a ajouté que les consommateurs et les entreprises s’attendent à ce que la banque centrale réussisse à ramener l’inflation à 2 pour cent.

«Nous allons surmonter cet obstacle», a déclaré Desjardins. «Cela apporte un certain soutien aux ménages.»

Desjardins a ajouté que le Canada traverse actuellement une légère récession. Elle estime que 2024 démarrera lentement mais que le rythme de l’économie devrait s’accélérer au cours de l’année.

Le taux de chômage, actuellement à 5,7 pour cent, devrait dépasser les 6 pour cent en raison de la croissance démographique rapide du Canada, mais il n’y aura pas d’affaiblissement considérable du marché du travail, a-t-elle déclaré.

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« Nous ne cherchons pas à supprimer massivement des emplois », a déclaré Desjardins. « C’est l’un des facteurs atténuants pour l’économie. »

Elle a ajouté que les employeurs seront plus susceptibles de conserver leur main-d’œuvre actuelle après le « traumatisme important » qu’ils ont subi pendant la pandémie et la réouverture de l’économie.

Desjardins a déclaré que les entreprises, qui font actuellement face à une pression intense en raison de la hausse des salaires et des coûts d’intérêt, pourraient être en mesure de négocier des niveaux de croissance des salaires plus faibles au cours de l’année à venir.

« En tant que travailleur, si nous commençons à voir un certain effilochage sur le marché du travail, nous n’allons probablement pas être aussi agressifs dans nos négociations salariales », a-t-elle déclaré.

En matière de reprise, Desjardins prévoit que l’économie reviendra en territoire de croissance positive avant la fin de 2024, pour autant que le marché du travail résiste.

« Nous avons un taux de croissance global très faible en 2024, mais je pense que la tendance sera plus encourageante », a-t-elle déclaré.

Desjardins a souligné que la Banque du Canada demeurera prudente afin que les pressions inflationnistes ne se rallument pas avant que nous atteignions un taux d’inflation de 2 pour cent de manière durable.

« S’ils assouplissent trop tôt ou trop, cela pourrait simplement relancer un cycle qui exercerait à nouveau une pression à la hausse sur le taux d’inflation », a-t-elle déclaré. « C’est une chose qu’ils veulent vraiment éviter. »

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