Le néoclassicisme était un mouvement dont les artistes se tournaient vers les textes classiques pour trouver leur inspiration créative dans le but d’imiter la forme classique. Les écrivains en particulier se sont appuyés sur ce qui était considéré comme des vertus classiques – la simplicité, l’ordre, la retenue, la logique, l’économie, l’exactitude et le décorum – pour produire de la prose, de la poésie et du théâtre. La valeur de la littérature était fonction de sa capacité non seulement à ravir, mais aussi à instruire.
Bien que les termes classicisme et néoclassicisme soient quelque peu interchangeables (et souvent utilisés comme tels), le néoclassicisme fait référence strictement aux périodes littéraires spécifiques de l’histoire qui ont produit un art inspiré par les anciens, ce qui, bien entendu, exclut les anciens eux-mêmes. Il est généralement défini plus spécifiquement comme un classicisme qui dominait à l’origine la littérature anglaise à l’époque de la Restauration et qui dura jusqu’au XVIIIe siècle.
Ce à quoi aspirent ces écrivains a commencé en réaction à la Renaissance. Les néoclassiques croyaient aux idéaux grecs, à la maîtrise des passions et valorisaient la communication comme un échange plutôt que comme une expression individuelle. La Renaissance a célébré le potentiel humain, l’individualisme, l’imagination et le mysticisme. Contrairement à la Renaissance, les néoclassiques considéraient les humains comme ayant un potentiel limité et une forme imparfaite. Ils se méfiaient de l’innovation et de l’invention et croyaient qu’il fallait faire preuve de retenue dans l’expression personnelle. Les efforts des écrivains néoclassiques ont abouti à la création d’une forme d’art polie, urbaine et pleine d’esprit, aussi instructive que divertissante.