Les « Pertes nécessaires » de Judith Viorst sont un recueil de philosophies, d’études, d’opinions, de poésie, d’extraits littéraires et d’anecdotes qui définissent sa vision de la vie, de l’enfance, de la maturité, du deuil, de la sexualité, de la vieillesse et de la mort. Toujours avec un sens de l’humour, elle remplit ce livre de nombreuses pistes de réflexion sur chaque étape de la vie et sur la manière dont chacune nous affecte en tant qu’adultes.
Les pertes nécessaires à la croissance, à la santé et à la maturité commencent par la perte de notre unité avec notre mère biologique, qui nous nourrit, nous protège et nous aime inconditionnellement. D’autres pertes incluent le passage à travers les étapes de la vie, lorsque nous perdons nos définitions de qui nous pensions être et que nous passons à la création de nouvelles. À mesure qu’elle traverse les pertes psychologiques de l’enfance, Viorst aborde de plus en plus les pertes tangibles d’êtres chers, le mariage, la mort des enfants et les pertes qui nous dévastent et changent le cours de nos vies. Même si les pertes de notre enfance peuvent être insurmontables, nous trouvons généralement des moyens de compenser et de recadrer notre vie afin de pouvoir continuer.
Viorst discute des différentes manières dont les gens gèrent le deuil et de ses effets dévastateurs sur nos vies. Elle souligne que l’achèvement du processus de deuil est important pour la santé mentale et physique. Être coincé dans un deuil obsessionnel mène à la maladie. Le deuil est un processus que nous devons traverser, et nous le survivons même lorsque cela semble impossible.
Le vieillissement, une autre « perte », est un problème auquel beaucoup ne veulent pas être confrontés. Nous considérons souvent les personnes âgées comme jetables et peu pratiques, car elles ne sont plus en mesure de participer. De plus, nous nous voyons parfois de la même manière lorsque notre corps commence à faire défaut et que nous sommes souvent laissés seuls. Viorst donne de nombreux exemples sur la manière de vieillir avec vitalité et vie, et sur la manière dont le processus de vieillissement peut nous offrir des opportunités de croissance et de changement, même dans les dernières années de notre vie.
Enfin, Viorst nous libère de l’idée selon laquelle nous devons mourir avec grâce et suivre les règles nécessaires pour passer par les étapes appropriées de la mort. Elle insiste sur le fait que chacun a une façon différente de mourir, en fonction de sa personnalité, de ses attachements, de ses intérêts et de ses traits innés. Elle utilise les exemples de sa sœur et de ses amis, qui ont chacun choisi une méthode différente pour faire face à leur mort imminente. Viorst estime qu’il est approprié de se suicider ou de résister à la mort jusqu’au bout si c’est ce que nous choisissons, car il n’y a pas de manière correcte de mourir.
Ce livre délicieux ouvre des questions sur le mariage, le divorce et toutes les étapes de la vie, ainsi que sur la mort. Bien que Viorst fonde ses conclusions sur les recherches et les réflexions d’autres personnes, elle a clairement réfléchi à ce qu’il faut pour bien vivre une vie et a partagé quelques idées précieuses avec ses lecteurs.