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OTTAWA — L’agence canadienne de renseignement financier dit s’attendre à ce que les criminels utilisent davantage les cryptomonnaies pour collecter, déplacer et cacher des fonds en dehors du système bancaire traditionnel.
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Dans son dernier rapport annuel publié lundi, le Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada souligne son développement de renseignements stratégiques sur le rôle que jouent les actifs virtuels dans le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
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L’agence, connue sous le nom de Fintrac, affirme que la forme la plus répandue de blanchiment d’argent impliquant des monnaies virtuelles est le mouvement des produits de la fraude et des attaques de ransomwares.
CANAFE identifie l’argent lié à des activités illicites en passant chaque année au crible électroniquement des millions d’informations provenant de banques, de compagnies d’assurance, d’entreprises de services monétaires, de courtiers en valeurs mobilières, de courtiers immobiliers, de casinos et autres.
À son tour, il divulgue des renseignements à la police et à d’autres organismes chargés de l’application des lois sur les cas suspects.
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« CANAFE continue d’opérer dans un environnement difficile avec des technologies et des produits financiers nouveaux et en évolution, des systèmes financiers mondiaux en évolution rapide et des événements géopolitiques qui façonnent constamment notre travail », explique la directrice de l’agence, Sarah Paquet, dans le rapport.
Les entreprises qui échangent des devises étrangères, transfèrent de l’argent, encaissent ou vendent des mandats ou des chèques de voyage, ou effectuent des transactions en monnaie virtuelle doivent s’inscrire auprès de CANAFE avant d’offrir ces services au public.
CANAFE prévient que le recours à des entreprises de services monétaires non enregistrées continue de poser des défis à ceux qui cherchent à détecter le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme par les canaux financiers traditionnels.
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En mai 2022, CANAFE a publié un avis pour aider les entreprises et le public à se protéger contre les activités illicites liées aux opérations bancaires clandestines.
L’avis décrit les principales caractéristiques des services bancaires clandestins au Canada, en particulier par le biais d’entreprises de services monétaires non enregistrées dans la région métropolitaine de Vancouver, dans la région du Grand Toronto et, dans une certaine mesure, dans le corridor Calgary-Edmonton.
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Fintrac affirme avoir depuis constaté une augmentation des signalements de blanchiment d’argent associé aux opérations bancaires clandestines, ainsi que l’identification d’individus et d’entités soupçonnés d’exploiter des entreprises de services monétaires non enregistrées.
« Les transactions suspectes signalées à Fintrac ont mis en évidence le rôle important des intermédiaires tiers, tels que les blanchisseurs d’argent professionnels et les mules d’argent, dans la facilitation des opérations bancaires clandestines et du blanchiment des produits du crime », indique le rapport.
Les opérations bancaires clandestines via des entreprises de services monétaires non enregistrées continuent d’attirer les personnalités internationales cherchant à échapper aux sanctions ou à se livrer à d’autres types d’activités illégales, telles que le financement du terrorisme, ajoute le rapport.
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