Le Canada gagne 25 000 emplois mais le taux de chômage augmente

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Le Canada a créé un modeste 25 000 emplois en novembre, mais le taux de chômage est passé de 5,7 pour cent le mois précédent à 5,8 pour cent, le marché du travail montrant des signes de détérioration continue.

Le dernier enquête sur la population active, publié le 1er décembre par Statistique Canada, a imputé l’inflation à l’augmentation du chômage, alors que le coût plus élevé des biens et services essentiels continue de mettre les ménages et les entreprises canadiens sous pression. Même si l’augmentation de 25 000 emplois a été positive, elle n’a pas réussi à suivre l’augmentation de la population canadienne, de sorte que dans l’ensemble, le nombre de chômeurs canadiens a continué de croître.

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Le sondage révèle également que moins de Canadiens quittent leur emploi de leur plein gré. Parmi les chômeurs en novembre, près de 68 pour cent avaient été licenciés, contre environ 63 pour cent à la même période l’année dernière.

Le chômage a augmenté de 0,8 point de pourcentage depuis avril. Ce genre de changement signale normalement une récession, a écrit Benjamin Reitzes, stratège chez BMO Economics. Pour l’instant, cependant, il a déclaré que l’économie canadienne « tient le coup ».

Les chiffres arrivent quelques jours seulement avant que la Banque du Canada ne prenne sa prochaine décision en matière de taux d’intérêt. Avec la contraction du PIB du pays, il semble que les hausses de taux de la banque centrale aient réussi à refroidir l’économie, selon une analyse des Services économiques de la Banque TD. TD prévoit que la banque centrale commencera à réduire ses taux d’intérêt au printemps de l’année prochaine.

Même si le chômage est en hausse dans tous les groupes d’âge, les jeunes et les nouveaux immigrants sont parmi les plus durement touchés. Le taux de chômage des jeunes a atteint 11,6 pour cent en novembre, contre 11,4 pour cent le mois précédent. Les nouveaux arrivants au Canada continuent d’avoir des difficultés à trouver un emploi lié à leurs diplômes étrangers et à leur expérience de travail, parce qu’ils manquent d’expérience, de références et de liens au sein du marché du travail au Canada.

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Dans ce contexte économique difficile, les travaux de construction semblent être la place privilégiée ; l’emploi dans le secteur a augmenté en octobre et en novembre. L’économie a également créé des emplois dans le secteur manufacturier le mois dernier, mais a perdu des emplois dans le commerce de gros et de détail, ainsi que dans la finance, les assurances et l’immobilier. Cela pourrait être dû en partie aux récentes suppressions d’emplois dans les grandes banques, a écrit Stephen Brown, économiste en chef adjoint pour l’Amérique du Nord chez Capital Economics.

Le nombre d’employés du secteur privé a augmenté de 37 700, ce qui a compensé la baisse du travail indépendant. L’emploi dans les services a diminué de 13 000.

L’emploi a augmenté au Nouveau-Brunswick, mais a diminué à l’Île-du-Prince-Édouard. Les autres provinces sont restées pratiquement inchangées. Le taux de chômage était le plus élevé dans la région de St. Catharines-Niagara et à Oshawa en Ontario.

L’enquête a également montré que les travailleurs ne travaillent plus exclusivement à domicile comme ils le faisaient pendant la pandémie. Le nombre de travailleurs travaillant à domicile en permanence est passé de 24,3 pour cent en janvier 2022 à 12,6 pour cent en novembre. Les structures de travail flexibles restent cependant populaires auprès des parents ; 30 pour cent des parents qui avaient au moins un enfant de moins de cinq ans travaillaient exclusivement à domicile ou avaient un arrangement hybride.

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