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Le Canada a renoncé à l’idée d’éliminer son programme d’obligations hypothécaires de 250 milliards de dollars, répondant à la pression des investisseurs qui souhaitaient que le produit reste en vie.
Les obligations hypothécaires du Canada sont des titres émis par l’agence immobilière du gouvernement fédéral et garantis par le gouvernement, ce qui leur confère les cotes de crédit les plus élevées possibles, puisque le Canada est noté triple A par S&P Global Ratings et Moody’s Investors Service. Malgré cela, les billets se négocient à un rendement plus élevé que les obligations du gouvernement canadien.
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En mars, la ministre des Finances, Chrystia Freeland, a lancé l’idée de mettre fin au programme OHC afin de réduire les coûts. Mais cette idée s’est heurtée à l’opposition des négociants en obligations et d’autres acteurs du marché, qui ont averti que le gouvernement retirerait du marché un mécanisme de tarification important – avec des conséquences potentiellement inattendues, telles que des coûts de financement plus élevés pour les entreprises émettrices. Certains prêteurs utilisent les OHC pour couvrir leur risque de taux d’intérêt.
Au lieu de cela, le gouvernement achètera jusqu’à 30 milliards de dollars d’obligations hypothécaires à partir de février, mais il maintiendra le programme. Elle a récemment autorisé l’émission d’un plus grand nombre de CMB dans le cadre d’un ensemble de mesures destinées à tenter de stimuler la construction d’un plus grand nombre de logements.
Freeland a annoncé mardi un certain nombre d’autres mesures pour le secteur financier dans la déclaration financière et économique du gouvernement, notamment :
- Le Canada introduira une « charte hypothécaire » qui définit les règles que les banques doivent suivre lorsque les propriétaires rencontrent des difficultés avec leurs prêts. Parmi eux : si un emprunteur en difficulté souhaite vendre sa résidence principale, il n’aura pas à payer de pénalité pour remboursement anticipé sur le crédit immobilier.
- Le gouvernement envisagera de supprimer une règle qui empêche les fonds de pension canadiens de détenir plus de 30 pour cent des actions avec droit de vote de la plupart des entreprises. Cela obligera également les grands régimes de retraite sous réglementation fédérale à divulguer davantage d’informations sur l’endroit où leur argent est investi. Le gouvernement affirme que son objectif est de « créer un environnement qui encourage et identifie davantage de possibilités d’investissement au Canada par les fonds de pension ».
- Le gouvernement prévoit de présenter une législation visant à mettre en œuvre ce qu’on appelle le « système bancaire ouvert » l’année prochaine. La nouvelle loi, une fois en vigueur, pourrait permettre aux consommateurs de transférer plus facilement leurs données financières entre différentes sociétés financières. En théorie, cela devrait permettre aux petites entreprises de rivaliser plus facilement avec les grandes institutions.
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— Avec l’aide d’Erik Hertzberg.
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