mardi, décembre 24, 2024

Opinion : les objectifs irréalistes des libéraux en matière de véhicules électriques sont complètement désynchronisés avec l’approvisionnement mondial en métaux

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Par Kenneth Green

Les gouvernements du monde entier imposent l’abandon des véhicules alimentés principalement par des moteurs à combustion interne au profit de véhicules alimentés principalement par de l’électricité stockée à bord dans des batteries. Les délais pour la transition vers les véhicules électriques (VE) sont plus qu’ambitieux. Ici au Canada, les objectifs du gouvernement Trudeau exigent que 35 pour cent de tous les nouveaux véhicules moyens et lourds vendus soient électriques d’ici 2030, et que cette proportion atteigne 100 pour cent d’ici 2040.

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Mais ces délais gouvernementaux de transition vers les véhicules électriques dépendent à leur tour des délais de production des métaux nécessaires à la fabrication des voitures électriques à batterie. La technologie actuelle des véhicules électriques nécessite de grandes quantités de lithium, de nickel, de manganèse, de cadmium, de graphite, de zinc et d’autres éléments de terres rares dans les batteries et les systèmes de propulsion.

Ainsi, à moins de développements révolutionnaires dans la technologie des batteries ou des carburants – adoption généralisée de l’hydrogène, par exemple – cette expansion massive et rapide de la production de véhicules électriques nécessitera une expansion massive et rapide correspondante de l’extraction et du raffinage des métaux. Dans un nouveau étude publié par l’Institut Fraser, j’ai rassemblé quelques chiffres pour voir à quoi ressemble le décalage chronologique.

Selon l’Agence internationale de l’énergie, pour respecter les engagements en matière d’adoption des véhicules électriques d’ici 2030 au Canada, aux États-Unis et au-delà, le monde aura besoin de 50 nouvelles mines de lithium, 60 nouvelles mines de nickel, 17 nouvelles mines de cobalt, 50 nouvelles mines pour la production de cathodes, 40 nouvelles mines. pour les matériaux d’anode, 90 nouvelles mines pour les cellules de batterie et 81 nouvelles mines pour les carrosseries et les moteurs de véhicules électriques. Cela représente un total de 388 nouvelles mines dans le monde. Pour rappel, en 2021, seules 270 mines de métaux étaient exploitées aux États-Unis et seulement 70 au Canada. Si le Canada et les États-Unis souhaitent utiliser leurs chaînes d’approvisionnement nationales pour ces métaux essentiels aux véhicules électriques afin d’atteindre leurs ambitieux objectifs de transition, ils auront de nombreuses mines à établir dans un délai très court.

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Toutefois, historiquement, les installations d’exploitation minière et de raffinage tardent à se développer et sont en proie à une incertitude réglementaire. Les délais de production habituels pour le lithium sont de six à neuf ans et pour le nickel, de 13 à 18 ans. Les manifestants au Canada et aux États-Unis prolongeront probablement encore ces délais, et si les mines sont déclarées assujetties à la fameuse Loi sur l’évaluation d’impact du Canada (alias le projet de loi C-69), ils pourraient être encore plus longs.

Les objectifs agressifs d’adoption des véhicules électriques à court terme entrent en conflit avec cette réalité de longs délais de production dans la production de métaux et de minéraux. Il existe un risque important que la production minière et minérale ne réponde pas à la demande prévue, ce qui pourrait ralentir, voire considérablement, les transitions prévues vers les véhicules électriques.

Il existe également un grand potentiel de perturbation sur les marchés des métaux, des batteries et des véhicules, car l’offre de métaux ne parvient pas à répondre à la demande. Les augmentations de prix qui en résulteraient pourraient entraîner des pertes financières considérables tout au long de la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques, jusqu’aux concessionnaires automobiles. Et bien sûr, parce que les objectifs de transition vers les véhicules électriques sont intrinsèquement politiques, ils sont particulièrement sensibles aux hasards et aux chicanes politiques. Les investisseurs devront se méfier de la possibilité que les gouvernements abandonnent leurs objectifs, les laissant avec des installations désormais non rentables conçues pour fabriquer un produit qui n’atteindra pas de ventes élevées sans des mandats généreux et des subventions qui pourraient bien s’évaporer.

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