Personne n’a droit à la « liberté d’expression » dans le discours politique sur le lieu de travail
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Au cours de mes 30 années d’écriture, je ne me souviens pas d’un article ayant reçu autant de réponse, tant au niveau local qu’international, que celui engendré par la chronique de samedi dernier sur ce qu’il faut faire face aux attitudes pro-Hamas sur le lieu de travail.
Étonnamment pour la plupart, selon les données de Statistique Canada, les Juifs canadiens ont beaucoup plus de chances d’être victimes d’un crime haineux déclaré par la police que tout autre groupe. Beaucoup m’ont écrit pour me faire part de leurs inquiétudes ou demander à être représentés contre leurs employeurs concernant l’antisémitisme au travail, les commentaires anti-israéliens et anti-juifs résultant de la récente conflagration étant le point décisif dans la décision d’engager enfin une procédure judiciaire.
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D’autres sont mécontents que leurs employeurs aient fait des déclarations suggérant une équivalence morale entre les attaques barbares du Hamas et la réponse d’Israël. Ils notent que même s’il y a eu des rassemblements pro-Hamas applaudissant ce qui s’est passé – y compris les viols, les décapitations et la torture – personne n’a applaudi, ni en Israël ni ici, en réponse aux pertes civiles palestiniennes manifestement regrettables de la guerre.
En conséquence, ils se sentent tellement aliénés sur leur lieu de travail qu’ils se demandent quelles sont leurs chances de réclamer un licenciement déguisé ou de lancer des actions en faveur des droits de l’homme au motif que leur employeur a créé un environnement de travail empoisonné en raison de leur religion.
S’il ne s’agit que d’expressions d’équivalence morale, cela ne suffit probablement pas à justifier une action pour licenciement déguisé, ce qui exige qu’un tribunal soit convaincu qu’aucune personne raisonnable ne pourrait tolérer le maintien d’un emploi dans ce lieu de travail.
Une autre série d’appels émane d’employeurs préoccupés par le fait que les débats sur le lieu de travail ont créé des schismes entre des groupes de travailleurs, des divisions qui nuisent au moral. Ma réponse est simple. Un lieu de travail est un lieu de travail, pas un environnement de débat politique et de lettres ouvertes entre salariés. De telles lettres ne doivent pas seulement être découragées, mais interdites. Personne n’a le droit à la « liberté d’expression » dans le discours politique sur le lieu de travail et, si cela doit aliéner un travailleur, cela ne devrait pas être permis par l’employeur. En effet, un employeur autorisant des lettres ouvertes entre employés pourrait conduire à une violation des droits de l’homme en créant une atmosphère empoisonnée fondée sur la croyance ou la religion, dont non seulement l’employé qui envoie la note mais aussi l’employeur pourraient être tenus responsables.
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Et puis il y a le mouvement syndical. Un certain nombre de membres de la section locale 3906 du SCFP, qui représente de nombreux employés de l’Université McMaster, nous ont demandé de l’aide, car ses déclarations pro-Hamas, qui ont été « likées » par le président du syndicat Fred Hahn sur les réseaux sociaux, les incitent amèrement à payer leurs cotisations à soutiennent ce qu’ils considèrent comme des activités antisémites.
Un problème similaire s’est produit récemment lorsque quelqu’un a divulgué l’enregistrement d’une réunion Zoom avec environ 120 dirigeants syndicaux de divers syndicats participants, élaborant une stratégie pour s’opposer aux parents qui cherchaient à obtenir le droit d’être informés par leur école si leurs jeunes enfants demandaient à être identifiés par d’autres. que par leur sexe de naissance, y compris tout conseil en prévision d’une opération de changement de sexe. Sans personne à l’appel pour protester, ces parents ont été qualifiés de fascistes et de suprémacistes blancs, l’un d’entre eux soulignant qu’ils avaient « déjà eu affaire à de tels nazis ». Pas une seule personne lors de cette grande réunion n’a même suggéré que ces questions pourraient être discutables.
Quel que soit votre camp dans ce débat, ces parents ne devraient en aucun cas avoir à payer des cotisations syndicales à des syndicats les qualifiant de fascistes parce qu’ils veulent savoir ce qui se passe avec leurs enfants.
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Une grande partie de nos dirigeants syndicaux ont été accaparés par un petit nombre de groupes d’intérêts spéciaux qui ne reflètent pas les souhaits de leurs membres.
Dans toutes les provinces canadiennes, nous avons la formule Rand de cotisations syndicales obligatoires pour tous, sauf pour les très rares personnes qui peuvent démontrer leur appartenance à un groupe religieux interdisant l’adhésion à un syndicat. Même dans ce cas, ils doivent faire une demande compliquée pour verser de l’argent à une œuvre caritative. Mais il n’est pas possible de ne pas payer de cotisations à un syndicat qui démontre de l’animosité à l’égard des intérêts ou de la religion de ce membre.
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Il faudra un amendement législatif pour changer cela, ce que j’encourage évidemment fortement. J’espère que le gouvernement Ford de l’Ontario et d’autres se pencheront rapidement sur cette question.
Mais si cela est trop pour l’un de nos gouvernements, alors il devrait adopter une législation limitant les cotisations obligatoires aux seules fins de négociation collective et obligeant les syndicats à collecter les dons de leurs membres pour toute cause politique qu’ils souhaitent défendre.
Regardez à quelle vitesse ce puits sèche ensuite.
Howard Levitt est associé principal de Levitt Cheikh, avocats spécialisés en droit du travail et du droit du travail avec des bureaux à Toronto et à Hamilton. Il pratique le droit du travail dans huit provinces. Il est l’auteur de six livres, dont Law of Dismissal in Canada.
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