Trudeau essaie de jouer sur les deux côtés de la guerre alors qu’il fait face à un caucus libéral divisé.
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Mardi après-midi, peu après 14 heures, le premier ministre Justin Trudeau a dénoncé le bombardement d’un hôpital à Gaza. Samedi, peu avant 22 heures, son gouvernement a publié une déclaration selon laquelle Israël n’était probablement pas responsable.
Il a fallu au gouvernement Trudeau quatre jours de plus que nos alliés et experts indépendants pour arriver à cette conclusion des plus évidentes.
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« Une analyse menée de manière indépendante par le Commandement du renseignement des Forces canadiennes indique avec un haut degré de confiance qu’Israël n’a pas frappé l’hôpital le 17 octobre 2023 », a déclaré le ministre de la Défense, Bill Blair, samedi soir.
« Le scénario le plus probable est que la frappe ait été provoquée par une roquette tirée depuis Gaza. Nous continuerons à fournir des mises à jour à mesure que de nouvelles informations seront disponibles.
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L’explosion du 17 octobre à l’hôpital arabe Al-Ahli a été initialement rapportée par les médias du monde entier comme un missile israélien frappant l’hôpital, tuant 500 personnes. Au moment de l’explosion, l’hôpital servait de refuge aux civils à la recherche d’un endroit sûr où se cacher.
« Les nouvelles en provenance de Gaza sont horribles », a déclaré Trudeau mardi. « Le droit international humanitaire et international doit être respecté dans ce cas et dans tous les cas. Il y a des règles concernant les guerres et il n’est pas acceptable de frapper un hôpital.»
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Cette déclaration, faite immédiatement après l’explosion, est tout à fait correcte. Il n’a pas blâmé Israël, ni le Hamas, il a simplement condamné à juste titre un hôpital « frappé ».
Trudeau a franchi la ligne, il ne l’a pas franchie sur ce point, mais ses ministres ont ensuite publié des déclarations formulées d’une manière que beaucoup ont considérée comme accusant le gouvernement d’Israël de blâmer Israël.
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Ils ne sont pas allés aussi loin que certains médias au Canada, comme CBC et le Toronto Star, qui a fait la une des journaux le qualifiant d’attaque israélienne et affirmant faussement que Trudeau avait dit cela.
Aux petites lueurs du matin mercredi, le monde entier a pu constater que les affirmations initiales n’étaient pas vraies.
L’hôpital n’a pas été touché, il y a eu une explosion dans le parking et des voitures incendiées. Bien que quelques personnes soient mortes, il ne s’agissait pas des 500 patients hospitalisés ni des personnes en quête de refuge que le Hamas avait initialement réclamées. Il s’agissait probablement de 10 à 30 personnes, selon les meilleures estimations de l’époque.
Israël a nié qu’il s’agissait d’un de ses missiles et a souligné les enregistrements indiquant quand et où ses missiles avaient été tirés, qui n’en montraient aucun dans la zone. Ils ont indiqué le schéma de l’explosion, l’endroit où l’explosion s’est produite et, sur cette base, d’où elle aurait pu provenir.
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Israël a également noté des enregistrements de combattants du Hamas expliquant comment le Jihad islamique palestinien, une autre organisation terroriste, avait tiré des roquettes depuis le cimetière situé derrière l’hôpital. L’un d’eux a raté son tir et a heurté l’hôpital.
Si Trudeau ne voulait pas croire les Israéliens, il aurait pu croire et voir les renseignements de nos alliés des Five Eyes, y compris les États-Unis, qui confirmaient qu’Israël n’était pas à blâmer. Il aurait pu croire aux renseignements venant d’Inde ou à plusieurs experts indépendants dans le domaine qui ont confirmé qu’il s’agissait d’une roquette ratée et non d’une attaque de missile israélien.
Trudeau a refusé de le faire et, vendredi, il disait toujours que son gouvernement voulait prendre le temps de bien faire les choses en effectuant sa propre analyse.
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Cette analyse a été publiée un samedi soir peu avant 22 heures, mais il est impossible qu’il ait fallu autant de temps au Commandement du renseignement des Forces canadiennes pour procéder à l’évaluation. Ils auraient pu examiner les preuves mercredi et fournir une analyse au gouvernement d’ici la fin de la journée.
Trudeau a admis que son caucus du Parti libéral était divisé sur la guerre entre Israël et le Hamas.
Ce fait ne devrait pas guider la politique étrangère canadienne sur ce front, mais c’est le cas. Plutôt que de chercher ce qui est juste, Trudeau regarde encore une fois ce qui lui rapportera du soutien ou lui coûtera du soutien.
Trudeau essaie de jouer les deux camps contre le milieu, et les Canadiens perdent une fois de plus.
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