vendredi, novembre 22, 2024

Lumière Fest Débats Clés de distribution des documents classiques : Restauration, Titres marquants, Subs d’écoles d’art, Tik Tok, Instagram Les plus populaires À lire absolument Inscrivez-vous aux newsletters de variétés Plus de nos marques

Lorsqu’une industrie cinématographique classique se réunit sur un marché, de quoi débatt-elle ? Un problème est peut-être primordial de nos jours : la distribution. La distribution des documentaires classiques était au cœur des discussions lors du Marché international du film classique (MIFC) du Festival du film Lumière à Lyon, en France, le 18 octobre.

Les membres de l’industrie ont relevé les défis auxquels ils sont confrontés pour présenter au public non seulement le documentaire, mais aussi le documentaire patrimonial – une « niche dans une niche », selon Gérald Duchaussoy, qui supervise la programmation et la coordination du MIFC.

Pour Catherine Bizern, directrice générale et artistique du doc ​​fest Cinéma du Réel (CdR), le documentaire patrimonial a sa place dans un marché du cinéma classique en plein essor.

« La clé pour ramener les documentaires classiques au cinéma réside dans la restauration », dit-elle. « Au lieu d’organiser des rétrospectives de films oubliés qui seraient projetés une seule fois dans des copies de mauvaise qualité lors de notre festival, il est plus intéressant de soutenir la restauration des films et de soutenir la sortie de films restaurés de bonne qualité dans les salles et sur les plateformes. »

Dans cette optique, le CdR a lancé en 2020 les Rendez-vous européens du film documentaire classique, où les porteurs de projets de restauration de films peuvent présenter leurs projets aux professionnels du secteur. Des institutions prestigieuses comme la Cineteca di Bologna, leader mondial de la préservation des films, et d’autres grandes cinémathèques européennes, ainsi que des sociétés privées spécialisées comme Films du Jeudi, ont participé aux Rendez-vous.

Cette année, le festival a lancé un prix pour soutenir la restauration d’un premier long métrage documentaire en partenariat avec Préludes, plateforme dédiée aux premiers films.

Ce qui est également essentiel, ont convenu les panélistes, c’est de construire des ponts entre le passé et le présent. C’est l’une des stratégies marketing clés de la plateforme de projection de documentaires Tënk, qui s’est associée au lancement du classique d’Agnès Varda « Les Glaneurs et la Glaneuse ». [“The Gleaners and I”] et sa suite « Deux Ans après » (2002) avec le vernissage de l’exposition « Viva Varda » à la Cinémathèque Française.

« Nous touchons constamment un nouveau public », explique Annaëve Saïag, responsable de la communication et du marketing de Tënk, dont l’audience est composée à 50 % de moins de 35 ans.

« Ces jalons du cinéma doc sont très demandés, le public a besoin de ce genre de film classique pour commencer à construire sa culture doc. Ces classiques sont pour nous, en tant que plateforme, un moyen d’éduquer notre public sur les documents – nous en avons besoin.

Tënk a construit une stratégie forte basée sur des abonnements auprès d’institutions publiques comme des écoles de cinéma, des écoles d’art et des universités. « 75 % des étudiants en art en France ont accès à nos contenus », précise Saïag, ajoutant que les programmateurs de la plateforme ne font aucune différence entre films classiques et contemporains. « Notre objectif est de montrer du cinéma documentaire indépendant sur le monde dans lequel nous vivons. Notre deuxième objectif est de soutenir les jeunes cinéastes », explique-t-elle. Variété.

35% des films sortis sur Tënk au cours des 12 derniers mois avaient plus de dix ans. « Pour nous, ça fait partie de la programmation, nous ne sommes pas une plateforme qui met les documentaires patrimoniaux dans un coin de notre catalogue, ça en fait vraiment partie, on les traite de la même manière qu’on fait des films contemporains », précise Saïag. A l’occasion de l’Année française du documentaire, la plateforme a diffusé gratuitement un film chaque mois tout au long de l’année 2023.

Bien qu’elle ait développé des partenariats avec de grandes institutions culturelles, notamment des musées et des opéras, la plateforme s’appuie également largement sur une campagne active sur les réseaux sociaux pour attirer de nouveaux publics.

« Nous produisons du contenu de très haute qualité, qui comprend des extraits de films spécialement sélectionnés pour TikTok et Instagram. On sait qu’on n’a que trois secondes pour capter l’attention du public, et le doc est un cinéma qui prend son temps, il faut donc être capable de créer un contenu qui capte l’attention sans dénaturer le film. Nous créons également des courts métrages pour YouTube et Facebook ainsi que Linkedin car une partie de notre public est constituée de membres de l’industrie », conclut Saïag.

Rarement abordés au MIFC, les documents sur le patrimoine se sont révélés être un fil rouge qui a traversé plusieurs événements de cette 11e édition.

Le MIFC s’est déroulé en parallèle du Festival Lumière de Lyon du 17 au 20 octobre.

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