Une danseuse burlesque s’enfuit avec un garçon et son chien pris pour cible par son ex-petit ami gangster. 9 balles est un fouillis déconcertant de meurtres, de drames relationnels artificiels et d’un road trip terriblement stupide. Les personnages illogiques du film se croisent continuellement dans un jeu de cache-cache mal joué. Le script ne parvient pas à établir une tension réaliste ou une connexion crédible avec les pistes. Il y a aussi une approche dispersée du récit. Les actions du protagoniste dans l’apogée auraient pu facilement être faites dans le premier acte.
9 balles s’ouvre à Santa Clarita, en Californie, avec un appel frénétique. Un Ralph (Zachary Mooren) terrifié ordonne à son fils de onze ans, Sam (Dean Scott Vasquez), de saisir sa tablette et de fuir leur maison immédiatement. C’est la dernière fois qu’ils parlent. Jack (Sam Worthington) n’aime pas le vol. Son trio de tueurs à gages impitoyables (Martin Sensmeier, Chris Mullinax et Cam Gigandet) ne fait aucun prisonnier. Sam se précipite vers un voisin après avoir échappé de justesse à un bain de sang.
Gypsy (Lena Headey) met fin à sa carrière de strip-teaseuse burlesque. Son plan est d’écrire un livre et de partir en croisière. Elle ne s’attendait pas à aider Sam. Mais sait que Jack, son ancien amant, est capable d’assassiner un enfant. Gypsy décide de conduire Sam à travers le sud-ouest jusqu’à son oncle. Elle devra esquiver les hommes de main de Jack, son passé tragique et ouvrir son cœur brisé à un garçon effrayé.
Le complot de 9 balles
9 balles plonge dans l’intrigue avec peu d’exposition. Gypsy abrite Sam quelques minutes après le premier acte. Nous constatons à partir de l’appel de Ralph que Jack est le méchant et que quelque chose d’immensément précieux a été volé. Il n’y a aucune explication sur la façon dont la famille de Sam est venue vivre à côté de Gypsy. Ou ce que Ralph a réellement fait pour Jack ; dont le repaire diabolique est un manoir à des centaines de kilomètres au milieu de l’Utah. Pourquoi ces personnages sont-ils associés les uns aux autres ? Nous sommes juste censés accepter une configuration complètement absurde.
Gypsy traite d’abord Sam avec une froide indifférence. Surmonte ça gamin. Toute votre famille a été massacrée. La vie est cruelle et impitoyable. Soyez heureux de ne pas être mort. Comme on pouvait s’y attendre, l’enfant pleure de chagrin. Elle doit le consoler. Ces scènes sont destinées à montrer que Gypsy se lie avec le garçon malgré son hésitation. Ce mélodrame forcé a un impact émotionnel minime. Gypsy se soucie évidemment de Sam. Elle aurait pu facilement le déposer à un poste de police. Sinon, pourquoi risquerait-elle sa vie pour protéger l’enfant ? Son personnage est intrinsèquement bon. C’est fastidieux d’attendre qu’elle arrive à une conclusion évidente.
9 balles a un road trip déroutant et sinueux. Les hommes maladroits de Jack recherchent son véhicule. Elle essaie de les perdre. Le hic, c’est qu’ils se heurtent à plusieurs reprises. Pourtant, ils ne peuvent pas trouver l’enfant ou la garder sous surveillance. Ces interactions maladroites sont à la limite de la douleur à regarder. C’est comme avoir Clark Kent devant soi et ne pas reconnaître Superman.
Lena Headey est une belle actrice avec une présence énorme. Elle ne peut pas sauver une intrigue faible avec des personnages en carton. Honnêtement, je n’ai aucune idée de ce que fait Sam Worthington ici. L’acte final pousse l’absurdité d’une falaise. 9 balles est un raté total.
9 balles est produit par Foresight Entertainment et Pop Films. Il aura une VOD le 22 avril et une sortie en salles de Screen Media Films.
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