700 salariés d’Ubisoft en grève en France suite à l’échec des négociations salariales

700 salariés d'Ubisoft en grève en France suite à l'échec des négociations salariales

Plus de 700 employés syndiqués d’Ubisoft travaillant dans les studios français de l’entreprise ont pris part à une journée de grève organisée après l’échec des négociations salariales annuelles.

La grève, organisée par le syndicat français des travailleurs du jeu vidéo STJV (Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo), a eu lieu le 14 février dans les studios d’Ubisoft à Paris, Montpellier, Annecy, Lyon et Bordeaux. Le STJV avait appelé à l’action au début du mois, affirmant que les négociations salariales annuelles n’avaient abouti à aucune conclusion satisfaisante.

« Ces dernières semaines », écrivait le STJV dans un communiqué partagé à l’époque, « des négociations annuelles obligatoires sur les salaires ont eu lieu dans plusieurs entités d’Ubisoft en France, et le STJV était évidemment présent. Malgré les efforts concertés des organisations syndicales pour trouver un accord acceptable compromis, les négociations se heurtent à un mur. »

Qu’avons-nous pensé du lancement en douceur de la Xbox multiplateforme de Microsoft ?Regarder sur YouTube

Le STJV accuse la direction d’Ubisoft de proposer un « budget de hausses inférieur à l’inflation, pour la deuxième année consécutive », estimant que l’entreprise se cache derrière une « politique de réduction des coûts purement arbitraire ». « Comment pouvons-nous corréler ce mépris avec les exhortations de notre PDG à » gagner en agilité et en efficacité « ? », écrit-il. « Comment peut-on accepter un niveau de hausse aussi faible alors que l’entreprise se targue d’un deuxième trimestre « bien au-delà » [our] attentes », tout en souhaitant « saluer l’engagement exceptionnel des équipes » ? Ce système de récompense nous semble très mal équilibré. »

« Qu’une entreprise qui continue à faire des bénéfices, malgré une gestion multi-déficiente, décide de faire payer ses salariés pour augmenter ses bénéfices », poursuit le communiqué du syndicat, « est tout simplement inacceptable ». Le STJV a terminé en appelant à la grève « pour toutes les entités françaises appartenant au groupe Ubisoft » le 14 février.

Suite à la grève de mercredi, le STJV a partagé une mise à jour sur les réseaux sociaux, écrivant qu’il avait « fini de compter les chiffres et… près de 700 salariés d’Ubisoft ont pris part à la grève nationale ». « Les piquets ont été très fréquentés et nous sommes particulièrement reconnaissants envers les collègues d’autres entreprises et les étudiants qui sont venus apporter leur soutien, prouvant que la lutte nous rassemblera toujours. »

« Le message adressé à la direction d’Ubisoft est extrêmement clair, dans une entreprise où le PDG se pavanait autrefois en affirmant que ‘quand un syndicat arrive chez Ubisoft, je partirai' ».

Le mouvement de grève de cette semaine fait suite aux récentes critiques du STJV à l’encontre d’un autre studio français. Dans un rapport publié la semaine dernière, le syndicat accuse Banishers: Ghosts of Eden et le développeur de Jusant, Don’t Nod, de mauvaise gestion, affirmant : « Dans un studio où chaque projet se succède de manière erratique, du temps et une vision à long terme sont nécessaires pour le bien-être des employés. est en train de disparaître. »

Les préoccupations du STJV concernant les mauvais traitements envers les employés surviennent au cours d’une année qui a déjà été dévastatrice pour les travailleurs de l’industrie du jeu vidéo, avec au moins 6 000 licenciements annoncés depuis le début de 2024, contre 10 500 suppressions d’emplois sur l’ensemble de l’année dernière.

Source-101