L’une des raisons pour lesquelles les films d’horreur ont remporté des succès au box-office là où d’autres genres ont échoué est l’attrait inhérent de voir un film d’horreur dans une salle de cinéma, entouré d’inconnus, et de se faire peur collectivement. Et pourtant, l’une des plus grandes frustrations de l’expérience cinématographique est le comportement de ces inconnus. Il suffit que quelques personnes dans le public engagent une conversation pour gâcher l’expérience pour tout le monde.
Le scénario de Sans un bruit – une Terre envahie par des monstres qui chassent en utilisant le son, forçant les quelques survivants humains à vivre dans un silence total – a créé une pression sociale qui a poussé le public à cesser de chuchoter et de froisser les emballages de nourriture. Les gens ont instinctivement imité le comportement des personnages à l’écran. Et juste au cas où l’instinct ne suffirait pas, certains cinémas ont même diffusé des publicités avertissant le public de « ne jamais faire de bruit ».
Paul Tassi, collaborateur de Forbes, a exhorté les cinéphiles à voir « A Quiet Place » sur grand écran tant qu’ils en avaient l’occasion, décrivant sa première fois au cinéma comme « une expérience unique dont je ne me souviens pas avoir eu depuis des lustres : un cinéma totalement silencieux ». Il se souvient :
« Pendant toute la durée du film, même à guichets fermés, j’ai pu entendre une mouche voler. Les gens ont émis des cris de surprise seulement lorsque le film lui-même l’exigeait, mais tout le monde avait l’impression de mâcher son pop-corn aussi silencieusement que possible. Je n’ai jamais vu aucun autre film offrir une expérience visuelle aussi parfaite. »
S’il ne s’agissait que du premier film, on pourrait le considérer comme un simple gadget. Mais après deux suites tout aussi réussies de Sans un bruit, il semble clair que même à l’ère du streaming, les gens veulent toujours regarder des films sur grand écran. Ils veulent simplement que l’expérience soit amusante plutôt que frustrante.