5 raisons pour lesquelles comparer votre portefeuille à un indice ne fonctionne pas

Peter Hodson : On met beaucoup trop l’accent sur le fait de battre l’indice

Contenu de l’article

De nombreux indices boursiers ont atteint de nouveaux sommets cette semaine, mais avez-vous déjà vraiment pensé à un indice boursier ? De quoi s’agit-il exactement et pourquoi sont-ils si importants (voire pas du tout) ?

Un indice boursier a pour but de montrer l’évolution moyenne d’un marché. Il comprend généralement les plus grandes entreprises d’un pays et il existe 11 sous-secteurs différents en Amérique du Nord. Les comités essaient d’établir leurs indices de manière à ce qu’ils représentent l’économie/le marché. Si une entreprise est reprise, une nouvelle entreprise est ajoutée. Si les actions d’une entreprise deviennent trop illiquides, elles sont supprimées de l’indice.

Publicité 2

Contenu de l’article

Contenu de l’article

La plupart des indices ont des critères très réglementés. Par exemple, le S&P 500 impose, entre autres, les critères suivants pour qu’une société puisse être ajoutée : ses actions doivent être très liquides ; au moins 50 pour cent de ses actions en circulation doivent être disponibles à la négociation publique ; il doit déclarer des bénéfices positifs au cours du trimestre le plus récent ; et la somme de ses bénéfices des quatre trimestres précédents doit également être positive.

Contenu de l’article

Mais surveiller un indice de trop près et le comparer à votre propre portefeuille d’investissement peut ne pas convenir à tous les investisseurs. On met beaucoup trop l’accent sur le fait de battre l’indice. Nous comprenons cette orientation si vous êtes un gestionnaire de fonds professionnel. Après tout, les gestionnaires de portefeuille doivent justifier leurs honoraires, et s’ils ne peuvent pas battre le marché, pour quoi payez-vous ? Mais pour les particuliers, examinons cinq raisons pour lesquelles l’accent est beaucoup trop mis sur les rendements des indices.

L’index n’est peut-être pas fait pour vous

Si vous comparez un indice à vos propres rendements, la composition de l’indice doit correspondre à celle de votre portefeuille. Sinon, la comparaison n’aurait pratiquement aucun sens.

Par exemple, l’indice composé S&P/TSX est actuellement composé de 31 pour cent de valeurs financières et de 17,7 pour cent d’énergie. Si vous souhaitez davantage de diversification et ne pensez pas que deux secteurs devraient à eux seuls représenter près de 50 pour cent du marché, alors l’indice composite n’est pas le bon indice à suivre.

Contenu de l’article

Publicité 3

Contenu de l’article

Bien sûr, les banques jouent un rôle important dans l’économie canadienne. Mais avec une technologie qui ne représente que 8 pour cent au Canada et 30 pour cent pour le S&P 500, il ne faut pas s’étonner que le marché canadien continue d’être à la traîne des marchés américains (tels que définis par leurs indices).

Une image incomplète

La plupart des médias rapportent l’évolution des indices composites S&P/TSX, S&P 500, Dow Jones ou Nasdaq. Cependant, dans presque tous les cas, ils dressent un tableau incomplet. La plupart des indices cotés n’incluent pas de dividendes. Un meilleur indice à utiliser, surtout lorsqu’on examine les rendements annuels, est un indice de rendement total.

Par exemple, l’indice composé S&P/TSX a augmenté de 8 pour cent en 2023, mais son indice de rendement total a augmenté de 11,8 pour cent. Il est important d’inclure les dividendes lors de la comparaison des performances des investissements, car ils constituent une part très importante du rendement total d’un portefeuille.

Vous ne pouvez pas dépenser un index

En fin de compte, tout plan d’investissement doit être adapté à toi. Peu importe si vous battez l’indice si vos objectifs financiers ne sont pas atteints ? De toute façon, vous ne pouvez pas dépenser un index.

Nous avons vu de nombreux investisseurs s’énerver parce qu’ils sous-performaient tel ou tel indice ou tel autre. Nous avons vu certains investisseurs s’inquiéter parce qu’ils n’ont augmenté que de 20 pour cent alors que l’indice est en hausse de 25 pour cent. Mais il est important de comparer les profils de risque lorsque l’on examine les indices. Nous préférerions un rendement de 20 pour cent à faible risque à un rendement de 25 pour cent à risque plus élevé tout au long de la journée.

Publicité 4

Contenu de l’article

Pas de taxes, commissions ou dérapages

Un autre exemple de la raison pour laquelle un indice ne représente pas le monde réel : il n’ajuste pas la performance en fonction des impôts. Un indice ne paie pas de commission lors de l’ajout/suppression de titres en portefeuille. Même si vous négociez avec un courtier sans commission, vous rencontrez toujours un glissement acheteur/vendeur dans votre portefeuille, où un écart acheteur/vendeur peut être de 10 cents. Cela peut s’additionner.

Ainsi, en l’absence d’impôts, de commissions ou de dérapages, il n’est pas étonnant qu’il soit difficile pour les particuliers d’égaler le rendement d’un indice.

Les structures d’index n’ont souvent aucun sens

Certains indices sont pondérés par les prix ; certains sont pondérés en fonction de la capitalisation boursière. Dans un indice pondéré par les prix, l’indice accorde une plus grande pondération aux actions dont les prix sont plus élevés en termes de contribution à la valeur de l’indice et aux variations de l’indice.

Mais le prix d’une action dépend également du nombre d’actions en circulation. Avec peu d’actions, une entreprise peut avoir un cours de bourse très élevé, ce qui lui confère une pondération plus importante dans un indice. Mais un cours de bourse élevé n’en fait pas automatiquement une bonne entreprise.

Même chose avec un indice pondéré en fonction de la capitalisation boursière. Dans ce cas, chaque composante de l’indice est pondérée par rapport à sa capitalisation boursière totale. Les sociétés ayant une plus grande capitalisation boursière exercent un impact plus important sur la valeur de l’indice.

Publicité 5

Contenu de l’article

Recommandé par l’éditorial

Mais encore une fois, une entreprise peut augmenter sa capitalisation boursière avec un nombre d’actions plus élevé. Une société qui émet constamment des actions aura une capitalisation boursière plus élevée et une représentation plus élevée dans un indice de capitalisation boursière. Mais cela n’en fait pas automatiquement une bonne entreprise, et en fait très probablement tout le contraire d’une bonne entreprise.

Peter Hodson, CFA, est fondateur et responsable de la recherche chez 5i Research Inc., un réseau indépendant de recherche en investissement qui aide les investisseurs autonomes à atteindre leurs objectifs d’investissement. Il est également gestionnaire de portefeuille pour le fonds i2i Long/Short US Equity. (Le personnel de recherche de 5i ne possède pas d’actions canadiennes. Le Fonds i2i Long/Short peut détenir les actions non canadiennes mentionnées.)

_____________________________________________________________________________

Si vous aimez cette histoire, Inscrivez vous pour la newsletter des investisseurs FP.

_____________________________________________________________________________

Ajoutez notre site Web à vos favoris et soutenez notre journalisme : Ne manquez pas l’actualité économique que vous devez connaître : ajoutez Financialpost.com à vos favoris et inscrivez-vous à nos newsletters ici.

Contenu de l’article

Source link-28