Le projet Canadian Surface Combatant, le plus gros achat unique de l’histoire du Canada, a pris du retard alors que le coût a grimpé en flèche
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Le gouvernement fédéral a dépensé 4,8 milliards de dollars jusqu’à présent pour les nouveaux navires de guerre dont il espère qu’ils seront construits dans deux ans.
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Mais la Défense nationale a maintenant reconnu qu’elle ne connaît pas entièrement le coût d’entretien et de soutien des navires qui remplaceront les frégates de classe Halifax de la marine.
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Les nouveaux chiffres présentés à la Chambre des communes offrent une fenêtre limitée sur certaines des dépenses effectuées jusqu’à présent sur le projet Canadian Surface Combatant ou CSC. Il y a deux mois, le directeur parlementaire du budget estimait que le coût total de la CSC serait de plus de 300 milliards de dollars.
Ce projet, le plus gros achat unique de l’histoire du Canada, a déjà pris du retard et le coût a grimpé en flèche. Le prix estimé pour la construction des navires est passé de 26 milliards de dollars à 84,5 milliards de dollars, selon le directeur parlementaire du budget Yves Giroux.
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Il a noté que lorsque les opérations, la maintenance et les mises à niveau des 15 navires de guerre sont incluses sur la durée de vie de la flotte, le coût total serait de 306 milliards de dollars.
En réponse au Feuilleton de la Chambre des communes, Services publics et Approvisionnement Canada a confirmé qu’il avait signé jusqu’à présent six contrats pour le SCC totalisant 3,1 milliards de dollars. La majeure partie de ceux-ci ont été attribués à Irving Shipbuilding, qui construira les navires à partir de 2024.
Irving a reçu 116 millions de dollars pour développer la documentation et d’autres matériaux nécessaires pour sélectionner la conception du CSC. Il a reçu 3 milliards de dollars supplémentaires pour commencer les travaux d’ingénierie et jeter les bases de la construction du navire.
La Défense nationale a déclaré aux Communes qu’elle avait dépensé près de 1,7 milliard de dollars pour le SCC. Mais le ministère n’a pas donné de détail sur les contrats, les dates auxquelles ils ont été attribués ou à quoi ils servaient, malgré une demande spécifique des Communes en ce sens.
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La Défense nationale a noté qu’en 2017, elle avait initialement estimé que le coût du cycle de vie du SCC se situait entre 126 et 147 milliards de dollars. Ce chiffre, cependant, n’est plus valable car le projet en était à ses débuts lorsque ce coût a été calculé.
« Au fur et à mesure que le projet progresse dans la phase de conception et vers le début de la construction du navire, la Défense nationale mettra à jour son estimation des coûts du cycle de vie du navire de combat canadien, qui sera informée grâce à la collaboration avec des partenaires alliés et de l’industrie », a déclaré la Défense nationale dans sa réponse. aux Communes.
Certains députés et spécialistes des achats de la défense ont lancé des avertissements concernant les coûts du SCC et ce qu’ils disent est un manque de surveillance du programme ainsi que le secret entourant l’initiative. Alan Williams, l’ancien chef de l’approvisionnement à la Défense nationale, a fait valoir qu’il n’était pas trop tard pour se retirer du projet CSC, car le contrat de construction n’a pas encore été signé. Il a noté qu’il devrait être possible d’acquérir un navire moins cher.
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Même si les coûts continuent d’augmenter, la Défense nationale est convaincue qu’elle ne changera pas de cap.
Auparavant, les responsables de la Défense nationale ont affirmé qu’ils ne s’attendaient pas à ce que le prix augmente.
Mais en réponse au rapport de Giroux, le ministère a reconnu qu’il n’avait aucune idée du coût ultime de l’achat du navire pour les contribuables. « Le coût total du projet continuera d’être affiné », a-t-il noté.
« Les coûts du projet évolueront tout au long de la durée d’un projet », a ajouté le département.
La ministre de la Défense Anita Anand et le sous-ministre Bill Matthews supervisent le SCC depuis le début de 2019, d’abord lorsqu’ils étaient à Approvisionnement Canada et maintenant à la Défense nationale.
Anand a minimisé les préoccupations concernant les problèmes du système d’approvisionnement militaire du pays, déclarant plutôt qu’il existe de nombreuses réussites.
CSC a été lancé par le gouvernement conservateur précédent, mais à l’été 2015, il parlait de limiter l’augmentation des coûts du projet en réduisant le nombre de navires à construire.
Mais le nouveau gouvernement libéral a rejeté cette idée et s’est engagé envers les 15 navires de guerre.
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