dimanche, décembre 22, 2024

3 grandes questions sur l’impact de l’augmentation de l’impôt sur les plus-values

Ottawa affirme que seul un petit pourcentage de contribuables sera soumis aux changements. En réalité, un éventail beaucoup plus large de Canadiens seront touchés

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La décision du gouvernement fédéral d’augmenter le taux d’imposition des gains en capital de 50 à 66,7 pour cent a suscité beaucoup d’angoisse parmi les propriétaires d’entreprises, les professionnels, les investisseurs et les propriétaires fonciers, pour n’en nommer que quelques-uns.

Mais la confusion règne encore quant à savoir qui ces changements affecteront et comment. Neil Kumarconseiller et gestionnaire de portefeuille chez Richardson Wealth, répond à trois grandes questions sur l’augmentation.

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Qui sera le plus touché ?

« Le gouvernement fédéral cite des chiffres indiquant que seul un faible pourcentage de contribuables sera soumis à l’augmentation du taux d’inclusion des gains en capital. En réalité, un éventail beaucoup plus large de Canadiens seront touchés par les changements, allant des professionnels et propriétaires/entrepreneurs de petites entreprises à ceux qui possèdent une deuxième propriété.

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« En général, tout Canadien qui possède une fiducie ou une entreprise constituée en société (société de portefeuille) verra ses impôts augmenter considérablement. Les professionnels qui sont autorisés à se constituer en société (par exemple, les comptables, les avocats, les médecins et les agents immobiliers) et les propriétaires de petites entreprises verront le taux d’inclusion des gains en capital augmenter de 33 pour cent après le 25 juin.

« En termes de chiffres, selon les propres statistiques du gouvernement du Canada, il y avait 1,19 million de propriétaires de petites entreprises en décembre 2022 et ces propriétaires d’entreprises employaient environ 46,8 pour cent de la main-d’œuvre totale du secteur privé. Outre les propriétaires de petites entreprises, il existe plus de 210 000 comptables, 136 000 avocats, 96 000 médecins et 160 000 agents immobiliers au Canada, dont beaucoup ont une société de portefeuille pour investir leurs épargnes excédentaires.

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«En d’autres termes, le chiffre de 0,13 pour cent avancé par le gouvernement est tout à fait bas. Les particuliers qui investissent par l’intermédiaire d’une société de portefeuille verront également une diminution du montant versé à leur compte de dividendes en capital, passant de 50 cents sur chaque dollar de gains réalisés à 33 cents sur chaque dollar de gains.

« Un autre groupe de Canadiens qui sera touché négativement est celui des investisseurs immobiliers. Même si la vente de résidences principales demeurera exclue de l’impôt sur les gains en capital, les particuliers canadiens qui possèdent un immeuble de placement ou une propriété récréative seront confrontés à une taxe sur la vente d’une propriété puisque le taux d’inclusion des gains en capital augmentera de 33 pour cent pour les gains en capital. dépassant 250 000 $ (pour les professionnels qui possèdent des biens immobiliers dans une entreprise constituée en société, le coup se fera dès le premier dollar de gain en capital).

« Une fois de plus, l’estimation du gouvernement concernant le nombre de personnes touchées est trompeuse. Selon un sondage Royal LePage de mai 2023, environ 4,4 millions de Canadiens possèdent un immeuble de placement, et le tiers d’entre eux possèdent deux propriétés ou plus. De plus, 11 pour cent des Canadiens sont propriétaires d’un chalet, et un nombre égal envisage d’en acheter un. , selon un sondage ReMax de 2023. »

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Quel impact cela aura-t-il sur les stratégies d’investissement à long terme ?

« Quelques premières réflexions, en précisant que chacun devrait demander des conseils fiscaux adaptés à sa situation particulière :

  • Le Canada est peut-être moins attrayant pour investir. Nous devons encore comprendre l’impact de l’augmentation du taux d’inclusion des gains en capital sur les entreprises. En général, des impôts plus élevés rendent les investissements moins rentables et peuvent être considérés comme une incitation au « désinvestissement ». Cela pourrait amener les capitaux à affluer vers des juridictions bénéficiant d’un traitement fiscal plus favorable, ou simplement inciter les investisseurs internationaux à éviter le Canada.
  • Même si les déficits budgétaires n’augmentent pas, nous devrons voir si l’augmentation des dépenses publiques entraîne une augmentation de l’inflation.
  • Certaines personnes ayant un horizon de placement à plus court terme peuvent choisir de « cristalliser » les gains non réalisés avant la date limite du 25 juin.
  • Moins de rotation du portefeuille (c’est-à-dire une activité de trading).
  • L’assurance-vie pourrait devenir une option plus intéressante pour compenser les impôts plus élevés en cas de décès.

Comment cela pourrait-il affecter la planification patrimoniale et fiscale ?

« Nous ne sommes pas autorisés à fournir des conseils fiscaux spécifiques à nos clients, mais nous travaillons activement avec leurs comptables pour résoudre les problèmes fiscaux. Il semble que les comptables fiscaux soient encore en train de formuler leur propre position ou opinion sur les changements. Jusqu’à présent, nous avons reçu des avis variés de la part des comptables de confiance que nous connaissons et avec lesquels nous travaillons, ce qui semble raisonnable étant donné que chaque client est unique.

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« Ces avis vont du conseil à leurs clients de cristalliser autant de plus-values ​​que possible avant l’échéance de juin jusqu’à l’inaction.

« Les conseils doivent être adaptés à chaque client avec une compréhension de sa situation financière actuelle, de ses objectifs futurs et de la probabilité que certains événements financiers se produisent.

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« Pour illustrer cela, supposons que le client A soit un entrepreneur de 45 ans qui investit ses liquidités excédentaires dans sa société holding. Ils ont acheté des actions de sociétés présentant un potentiel de croissance à long terme et ne prévoient pas de vendre leurs actions au cours des 10 prochaines années.

« Dans ce cas, un comptable pourrait leur conseiller de ne pas cristalliser les gains actuels, car la croissance des impôts économisés aujourd’hui pourrait être supérieure aux impôts supplémentaires qui seront imposés à l’avenir. En revanche, si l’horizon temporel n’était que de deux ans, le comptable pourrait suggérer de cristalliser les gains maintenant.

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