vies après la mortpar Abdulrazak Gurnah (Riverhead, 23 août)
Gurnah, qui a reçu le prix Nobel de littérature l’année dernière, traite souvent des thèmes de l’exil et du déplacement dans ses écrits. Son dernier roman, qui se déroule en Afrique de l’Est sous la domination allemande dans les années 1900, suit trois personnages : Ilyas, qui rejoint les troupes allemandes ; sa sœur, Afiya, qui est élevée par son meilleur ami après son départ; et Hamza, un autre ancien soldat qui revient de la guerre et tombe amoureux d’Afiya.
L’une des sœurs d’Edie Sedgwick plonge dans la vie et la carrière de la star dans cette histoire profondément personnelle. « J’essaie de comprendre exactement ce qui s’est passé quand Edie s’est réunie avec Andy [Warhol], » elle écrit. « Je veux comprendre ce qu’il faisait, parce qu’en ce moment, il me semble que lorsque les deux se sont réunis, quelque chose s’est déclenché qui a conduit au présent que nous vivons tous. »
Souvenirs sans issue : Histoires, de Banana Yoshimoto. Traduit par Asa Yoneda. (Contrepoint, 9 août)
Publiée pour la première fois au Japon en 2003 et nouvellement disponible ici, cette collection propose de nombreux thèmes emblématiques de Yoshimoto : les femmes seules, la trahison, les bouleversements relationnels – et la grâce aussi.
Journal d’un vide, par Emi Yagi. Traduit par David Boyd et Lucy North. (Viking, 9 août)
Dans ce premier roman, la seule femme de son bureau de Tokyo simule une grossesse pour éviter des tâches indésirables au travail. Au fur et à mesure qu’elle s’enfonce dans le mensonge (déguisement d’un ventre qui grossit, suivi de l’évolution de son « bébé »), l’histoire prend une dimension totalement absurde – pour mieux explorer la discrimination et les doubles standards.
À son apogée, Kiki de Montparnasse était une star dans le quartier bohème de Paris : une star de cinéma surréaliste, un peintre célèbre et une star de boîte de nuit incandescente. Mais maintenant, elle est souvent éclipsée par sa relation avec Man Ray. Cette biographie rappelle aux lecteurs ses réalisations artistiques à part entière – elle a peut-être été la muse de Man Ray, mais ce n’est pas tout – et approfondit leur relation.
Le dernier homme blancde Mohsin Hamid (Riverhead, 2 août)
Dans ce dernier roman de l’auteur de « Exit West », Anders, un homme blanc, se réveille pour réaliser que sa couleur de peau est devenue « un brun profond et indéniable ». Alors que de plus en plus de personnes dans la communauté commencent à subir des transformations similaires, cela déclenche un calcul du pouvoir et de la justice.
Dans les années 1940 à Los Angeles, Maria travaille comme productrice pour un studio de cinéma en faillite après avoir fui l’Italie des années plus tôt. Son patron, Artie, n’a pas de chance : l’argent s’épuise, il est en désaccord avec ses partenaires commerciaux – et c’était avant de il a été convoqué pour témoigner devant le Congrès. Alors que la Seconde Guerre mondiale éclate, le studio devient un refuge pour toutes sortes d’exilés – acteurs, écrivains, émigrés.
Que se passe-t-il lorsque la relation parent-enfant est inversée ? Tillman, romancière et critique, s’est occupée de sa mère alors qu’elle approchait de la mort, et dans ce livre, elle capture ses sentiments et ses responsabilités changeants avec des détails impitoyables.
Mont Chicagopar Adam Levin (Doubleday, 9 août)
Dans ce roman, un comédien de Chicago fait face à une tragédie impensable : un gouffre s’ouvre sous l’Art Institute, tuant presque toute sa famille. Au milieu de son chagrin, il croise un fan de longue date qui travaille au bureau du maire. Il y a beaucoup de chagrin d’amour, de politique urbaine et d’humour – ainsi que des passages émouvants du point de vue d’un perroquet névrosé.
Dans ce premier roman, un jeune homme noir queer laisse derrière lui sa vie de famille confortable à Indianapolis et se rend à New York dans les années 1980, ce qui offre un contexte politique et sociétal passionnant, parfois enragé, pour son passage à l’âge adulte.
Le livre de Macy de 2018, « Dopesick », a retracé le rôle de Purdue Pharma dans la crise des opioïdes. Ici, elle se concentre sur les personnes qui luttent contre les surdoses en première ligne – infirmières praticiennes, ministres – qui refusent de stigmatiser la dépendance.
Yoga, d’Emmanuel Carrère. Traduit par Jean Lambert. (Farrar, Straus & Giroux, 2 août)
Carrère avait espéré écrire « un petit livre subtil sur le yoga », note-t-il dans ce nouveau roman semi-autobiographique. Mais l’histoire va bien au-delà : la dissolution de sa relation amoureuse ; dépression et autres chagrins privés; et, finalement, comment la méditation et l’écriture s’informent mutuellement.